CHRONIQUES DE CONCERTS

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POPA CHUBBY
Avec : Dave keyes, popa chubby
Date du concert : 02-02-2018  
Lieu : Le VIP - Saint Nazaire [ 44 ]  
Affluence : 250  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 février 2018 - Chroniqueur : Fred.Photography - Photographe : fred photography  


Ce n’est pas le froid ou la pluie qui va nous empêcher de se prendre notre dose de musique live et nous prenons donc immédiatement la route pour le VIP de saint Nazaire et il va falloir se dépêcher pour être le mieux placé pour pouvoir voir une légende du blues rock new yorkais, Ted Horowitz, plus connu sous le nom de Popa Chubby. Actuellement en tournée pour la sortie de son dernier album, Two Dogs, il vient envoûter les nazairiens par son impressionnante maîtrise de la stratocaster et ces derniers ne s’y trompent pas car c’est devant un VIP complet depuis plusieurs semaines que le guitar hero vient se produire.

Pour première partie, c’est son fidèle Dave Keyes qui prendra place, seul au piano, pour une trentaine de minutes. Et pendant cette petite demi heure, on se retrouve soudainement projeter dans un club de blues de Brooklyn, avec leur atmosphère enfumée et leurs lumières tamisés. Si le pianiste est plus connu pour être un excellent accompagnateur, celui-ci démontre par sa prestation qu’il est aussi très bon seul derrière son piano en reprenant quelques titres de ses propres albums dont le dernier en date, The Healing. Excellent chanteur, sa voix chaude fait forte impression sur le public nazairien et excellent musicien, heureux d’être sur scène. On aurait voulu que cela dur un peu plus longtemps, mais cela aura permis de se mettre dans l’ambiance.

Le pianiste s’éclipse sur des applaudissements nourris, mais reviendra rapidement accompagner du reste du groupe composé d’Anthony Candullo à la basse et Tom Curiano derrière les fûts. On n’oubliera pas bien sûr le maître de cérémonie, l’imposant Popa Chubby qui apparaît avec les autres musiciens. Celui-ci est aussitôt ovationné par le public, l’invitant à venir prendre place sur son petit siège car c’est lui bien sûr que tous le monde attendait. Sa corpulence font qu’il peinera à marcher jusqu'à sa place dont il ne bougera plus jusqu’à la fin du concert. Pas de temps mort, il empoigne son instrument fétiche tout juste accordé par un roadies et commencera à faire chanter sa guitare comme le virtuose qu’il est. Il n’y a pas de doute, Popa Chubby fait partie de ce club très fermé des guitar heroes, de ces musiciens qui font corps avec leur instrument et qu’y le maîtrise complètement et totalement. Et c’est parti pour une démonstration de plus de 2h, Popa Chubby est généreux et montre à son public qu’il n’est pas venu pour rien.

Le set se compose de titres originaux piochés dans son énorme discographie qui se compose d’une trentaine d’albums depuis 1991 dont plusieurs titres du dernier album two dogs « Me won’t back down », »Two dogs », « Shakedown », entrecoupé de reprise de standard à la sauce popa chubby. En particulier, une réinterpretation très personnel de « hey joe » qu’il reprend très régulierement et le blues man avait d’ailleurs axé une tournée sur des reprises et hommages à jimmy hendrix. Ce qui frappe, c’est la connivence qu’il y a entre popa et ses musiciens. Popa est clairement le patron de la formation, celui-ci dicte son rythme par une communication très discrète avec les membres, quelques mots, une indication de la main et son équipe s’adapte à ses désidératas. Il y a beaucoup d’improvisations et on retrouve, ici, le fonctionnement que l’on pourrait avoir dans un groupe de jazz.

Mais malgré tout, Popa souffre de ce petit défaut si caractéristique des grands guitaristes, cette habitude de très vite partir en pur démonstration et parfois de laisser durer les morceaux plus que de raison. Du coup, là où la technique est irréprochable, j’ai eu tendance au cours de ce concert à parfois trouver l’étalage technique un peu ennuyeux, mais c’est vraiment un reproche très personnel et je ne voudrai en aucun cas faire une critique de cet immense artiste.

Le show s’achèvera sur une excellente reprise de « Dirty deeds done dirts cheap » d’AC/DC en duel de batterie et quelques minutes plus tard, nous pourrons retrouvez Popa pour une séance de signature au rayon merchandising. On peut dire qu’il bichonne vraiment ses fans.

Un grand merci au VIP pour l‘organisation de cette soirée placée sous le signe du Blues Rock.







 


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