CHRONIQUES DE CONCERTS

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SHAKA PONK
Avec : Alb, Shaka Ponk
Date du concert : 23-03-2018  
Lieu : Bercy - Paris [ 75 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 28 mars 2018 - Chroniqueur : KnFR - Photographe : KnFR  


Goz & sa bande : Frah, Samaha, Ion, C.C, Mandris et Steve ont posés leurs valises pour 2 soirs à l’AccordHotels Arena de Paris le 22 & 23 Mars 2018, dans le cadre du ‘Monkadelic Tour’.
Ce Vendredi 23 Mars, 22 mille Monkeys sont présent dans la salle, la date affiche d’ailleurs complet. Ce n’était pas leur 1er passage, ils étaient déjà passés le 5 Juin 2012 à Paris-Bercy en 1ere partie de « Axl Rose & co. »

A 20 heures, c’est le groupe d’Electro-Pop Français originaire de Reims « ALB » composé de ‘Clément Daquin’ aux claviers/chant/guitares et ‘Raphaël Jeanne’ à la batterie qui sont en charge d’ouvrir pour Shaka Ponk. Une scène très sobre, très minimaliste, un backdrop au centre de la scène, les claviers de Clément décalés sur le coté gauche, le kit de Raphaël à l’opposé sur le coté droit, les 2 musiciens se faisant face.
Musicalement il faut aimer cette musique très électro, avec ses nombreux samples permettant à Clément de passer beaucoup de temps à tourner les potards dans tous les sens, voire hybride, quand Clément jouait en overdub avec sa Gibson SG, ou sa folk Taylor, mais par contre visuellement, d’un point de vue spectacle c’était très sympa, les claviers, la grosse caisse, la caisse claire, et le tom étaient retro-éclairés par un système de Leds avec vario, donc le résultat était très réussi, très bonne idée… un avant gout du déluge visuel qui allait débouler avec la tribu à Goz.
Le point d’orgue de leur prestation, a incontestablement était leur titre le plus connus « Whispers in the Moonlight » (qu’ils avaient joué aux Victoires de la Musique en 2015) ou des milliers de personnes ont dégainés leur téléphone portable pour faire un ciel étoilé dans Bercy, c’était vraiment majestueux.
Setlist : Ididudid, The Less I Know (The Better), Endless Together, Golden Chains, Whispers in the Moonlight, Never Miss You
Au bout d’une petite ½ heure, il est temps de faire place nette sur le devant de la scène (la grosse artillerie étant caché par un rideau), et d’installer des micro supplémentaires

20h55 place à l’Electro-Rock de Shaka Ponk, « The White Pixel Ape Show Intro » commence à résonner dans les enceintes, on aperçoit une animation sur l’immense écran géant parfaitement intégré dans le décors : des ruines antiques envahies par la jungle, des piliers de temples, des lianes, du lierre qui s’enroule même autour des pieds des micros, et bien sur des rochers, des blocs de pierres… en 25 ans de concert, j’ai rarement vus une scène aussi belle, aussi travaillée dans le moindre détail… on se croirait chez les Aztèques ou Maya.

Pendant que nous regardons ce film-animation (en image de synthèse) des « Singes de la sagesse » revus/corrigé et surtout réalisé par Frah & Ion (qui sont aussi infographistes), nous apercevons le bassiste Mandris avec son immense crête de Punk et habillé d’un long manteau de fourrure blanche, se mettre en place sur la droite de la scène, pendant que son acolyte Cyril guitariste alias C.C dans une panoplie de footballeur américain se positionne sur le coté gauche, puis c’est au tour de Mr kilt (enfin Steve) de s’installer à ses claviers, et Ion de prendre place derrière son kit.
Les « Singes de la sagesse » s’énervent de plus en plus, et petit à petit, c’est Goz le gorille, mascotte du groupe qui apparait sur l’écran, les lumières virent au rouge, à l’élément feu, un arbre apparait en contre jour… les branches s’animent et c’est finalement Samaha qui se détache du décors, telle une ombre chinoise, pour rejoindre Frah.

Et c’est partis pour le show…ils attaquent très fort avec ‘Killing Hallelujah’ qui provoque un raz de marée dans la fosse, le public est déjà en transe, pendant que sur scène Frah (fringué avec son pantalon noir renforcé avec des genouillères, sa grosse boucle de ceinture ‘tête de mort’, son casque audio sur les oreilles) progresse sur l’avancée de la scène, accompagné par Sam une très belle Amazone portant une crête iroquoise dans une tenue très sexy. Bien sur Frah ne peux s’empêcher de s’offrir son 1er bain de foule, son 1er slam sur cette 1ere chanson pour le plus grand bonheur des spectateurs dans les premiers rangs.
On remarque, que les chorégraphies de Frah/Sam sont parfaitement synchronisé avec les effets visuels sur l’écran central, on pourrait croire que c’est l’anarchie sur scène, mais ce n’est qu’une illusion, ils savent parfaitement se positionner au bon endroit avec le bon timing.
La setlist est savamment préparée alliant des chansons de leur nouvel opus « The Evol’ » et leurs tube live, et ca va enchainer pendant 2h30 dans un tourbillon de folies, de furie animale, de sueur, et même quand ils décident de calmer le jeu, l’émotion dans la voie de Sam sur le magnifique cover de Nirvana nous fait chavirer.
Le public restera d’une réactivité exemplaire quand Frah demande au public s’il est prêt pour « une putain de fiesta », tel Moïse qui écarta les eaux de la mer rouge en levant les bras au ciel, Frah avec la même gestuelle demande au public de lui faire le sentier, pour rejoindre sa plateforme -éphémère- au milieu de la fosse, pour tel un chef indien, demander à son public, de faire un immense « Circle Pit », et c’est ainsi que plusieurs centaines de personnes se lancent dans cette grande ronde autour de leur Totem vivant : Frah.
Comment aller du centre de la fosse, jusqu’au gradin (porte P), Frah à la solution, un slam, et quelques minutes plus tard, porté par la foule il arrive sain & sauf à destination, pendant que Sam resté pendant « The Party » sur scène, arrive à son tour sur le caisson désormais vacant, et c’est ainsi qu’ils vont nous interpréter, chacun à un point de Bercy « Smells Like Teen Spirit ».
Et puis les artistes virtuels s’inviteront sur scène pour un « Battle Ion Vs Goz », puisque Mandris affrontera Lemmy Kilmister à la basse (sur ‘Ace Of Spades’ bien entendus), C.C se mesurera à Kurt Cobain, sans oublier Bowie & Prince. Cet intermède pour rendre un hommage en live à ces grands artistes était très original & très réussie.
Pour la dernière chanson avant les rappels nous aurons droit à « Palabra Mi Amor », j’aurai aimé qu’ils puissent la faire un duo avec ‘Bertrand Cantat’ sur scène, artiste que Shaka Ponk soutiens ouvertement depuis toujours, mais déjà reprendre cette chanson, c’est aujourd’hui faire acte de courage, et lui apporter une reconnaissance considérable.

Au bout de 2 heures c’est malheureusement déjà l’heure des rappels, avec Mysterious Ways, Wataman, Rusty Fonky. Et sur ces 3 chansons, l’ambiance va atteindre son paroxysme, tant on va être électrisé par ce déluge de son & lumières. Shaka Ponk est incontestablement un groupe taillé pour le live, ce sont des gladiateurs du ring musical Française.
Shaka Ponk tirera sa révérence diurne en remerciant et en saluant très longuement son public parisien, permettant à Mandris de s’adonner aux joies du Slam (sans casse) ;-)

Vivement Novembre, pour leurs concerts à « La Cigale »

Merci à Thibault de chez ‘Tôt Ou Tard’ pour l’accréditation accordée à Pavillon666








 


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