CHRONIQUES DE CONCERTS

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MEGADETH
Avec : Megadeth, Heart Attack
Date du concert : 05-07-2018  
Lieu : Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 1600  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/eldorado.lyon  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 juillet 2018 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


Enfin une date à Lyon pour MEGADETH. Si je vous dis que cela faisait depuis 1995 que ce n'était pas arrivé ? Voilà de quoi motiver le petit monde du metal et du même coup remplir cette salle du Transbordeur à vitesse grand V. Et pourtant nous sommes en Juillet et les festivals battent leur plein. Mais peu importe, MEGADETH est une pierre d'angle du metal l'un des Big Four de la Bay Area. Les trois autres se nomment ANTHRAX, SLAYER et METALLICA pour ceux qui débarqueraient dans le monde du metal depuis peu. Alors un représentant du Big Four à Lyon, on ne peut pas se permettre de passer à côté !

Et pour ouvrir la soirée, rien de mieux qu'un très bon groupe français. On apprécie le choix d'un support local, même si HEART ATTACK nous vient de Cannes. N'empêche que ça fait plaisir de trouver un nom français en compagnie d'une telle formation. J'imagine que pour eux aussi le plaisir est grand. D'ailleurs, cela aurait tendance à se voir durant ce set. Le groupe est clairement motivé et donne tout ce qu'il a à donné. HEART ATTACK fait partie des groupes qui commencent doucement à s'imposer sur la scène française avec une participation au Hellfest et une tournée avec MEGADETH. C'est plutôt agréable mais justifié par un style thrash moderne où le hardcore prend lui aussi part aux compositions. On se laisse vite prendre au jeu de ce set très bien maîtrisé. Il vaudrait mieux se souvenir de ce nom assez simple à retenir car il y a de grandes chances pour que vous le croisiez assez souvent maintenant.

Il est donc l'heure d'accueillir comme il se doit cette belle tête d'affiche car comment définir autrement MEGADETH ? Ce groupe existe depuis 35 années, depuis que Dave MUSTAINE l'ait créé après son éviction de METALLICA. Comme quoi la frustration peut aussi amener de bonnes choses malgré la difficulté. Mais bon, les deux groupes semblent maintenant réconcilier, tout comme Dave MUSTAINE et David ELLEFSON, le bassiste du groupe qui n'officiait plus au sein du groupe de 2002 à 2010. Le line up de MEGADETH a toujours plus ou moins ressemblé à celui d'un projet solo tout en gardant une cohérence musicale. C'est du au fait qu'un homme de cette trempe qui gère un projet le fait avec un but précis. Et ce soir, Kiko LAUREIRO (ex ANGRA) tient la guitare tandis que Dirk VERBEUREN (ex SCARVE, ex ARTSONIC, ex ETHS, ex SOILWORK...) se tient derrière la batterie. Je ne ferai pas la liste complète des groupes auxquels ce musicien à participé tant elle est longue ! En tout cas le fait est qu'un batteur de cette trempe dans un groupe tel que MEGADETH n'est qu'une optimisation du super groupe que régit MUSTAINE depuis des années.Ce line up de rêve est bien là pour s'affirmer une nouvelle fois en tant que pilier du metal et défendre son dernier album en date « Dystopia » paru en 2016. On attaque fort ce soir avec le hit « Hangar 18 ». Si habituellement les groupes choisissent le premier morceau du dernier album en date, MEGADETH a préféré jouer la carte du classique afin de mettre tout le monde de son côté. C'est astucieux mais surtout agréable d'apprécier ce gros morceau d'entrée de jeu. On poursuit néanmoins avec un premier extrait de « Dystopia », « The Threat Is Real ». Ce morceau s'impose comme implacable, encore plus en live et se lie particulièrement bien avec le passé du groupe. Pour preuve, « The Conjuring » issus de « Peace Sells... Who's Buying ? » de 1986 lie parfaitement l'ensemble. MEGADETH a toujours été un groupe de thrash particulièrement au point sur ses compositions. Il n'y a aucun doute non plus sur le niveau technique des musiciens toujours choisis en conséquence. On continue avec « Wake up Dead » lui aussi de 1986 suivi de « In My Darkest Hour » paru en 1988 sur « So Far, So Good... So What ! ». C'est une allure de best of que prend ce concert et on ne va pas le regretter. En effet, cela apporte pas mal de variété à ce concert avec des morceaux tels que « Sweating Bullets », « She-Wolf » ou encore « Tornado Of Souls ». On apprécie aussi la nouveauté avec l'instrumental « Conquer Or Die » et son introduction à la guitare acoustique remarquable et forcément « Dystopia ». On n'évite pas non plus le plus grand classique du groupe, « A Tout Le Monde ». Comment cela serait-ce possible de toute manière ? Surtout en France avec le public qui reprend ces quelques mots en français avec le plus grand plaisir. Comment éviter aussi l’implacable « Symphony Of Destruction » et le thrash de « Mechanix ». Je ne pensais pas que le groupe le jouait encore sur scène. L'histoire de « Mechanix » est intéressante dans la mesure où ce titre a été composé à l'époque ou MUSTAINE était encore dans METALLICA. Les deux groupes se retrouvent à le jouer tous les deux mais avec des paroles différentes et sous le titre « The Four Horsemen » pour METALLICA. On conclue logiquement par « Peace Sells », bien représenté ce soir avant le rappel qui se fait sur « Holy Wars... The Punishement Due ». Ce morceau a été un point de référence important pour la construction du dernier album et il occupe forcément une place de choix.

MEGADETH a fait son job avec brio. Le groupe se passe de fioritures et mise tout sur la musique. Il y a bien les deux passages sur scène de Vic RATTKEHEAD la mascotte du groupe mais rien à voir avec le Eddy de IRON MAIDEN qui lui est présent en continu à travers les fonds de scène ou en marionnette géante. Non, pas d'avion qui décolle du fond la scène, juste un logo géant derrière un mur d'amplis et des musiciens qui exécutent avec précision leurs morceaux. On espère néanmoins que le groupe mettra un peu moins de temps à nous revenir et que surtout il donnera l'envie à d'autres grands noms de passer nous voir sans se focaliser uniquement sur Paris.






 


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