CHRONIQUES DE CONCERTS

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AMENRA
Avec : Amenra, celeste, obscure sphinx
Date du concert : 02-10-2018  
Lieu : Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 octobre 2018 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Rendez-vous nous était donné ce Mardi 2 Octobre au Transbordeur de Lyon par Sounds Like Hell Productions pour un concert exceptionnel en terres Lyonnaises, et il le fut. En effet, les Belges d’AMENRA, les Lyonnais de CELESTE et les Polonais d’OBSCURE SPHINX nous ont fait participer à un voyage intemporel dans les méandres ténébreuses, noires et envoûtantes d’un certain post-metal, doom, sludge, black-metal progressif et plus si affinités. Un concert que les fans ultimes venant parfois de très loin n’auraient manqué à aucun prix afin de participer à cette grand’messe unique et magistrale, ah passion quand tu nous tiens !

A 19heures 50 il est l’heure pour le quatuor de Varsovie appelé OBSCURE SPHINX de donner un show spectaculaire où la découverte est de mise, et quelle découverte ! Cet « obscur » combo Polonais va nous faire une démonstration unique et originale de son savoir-faire en matière de post-metal progressif à l’aide notamment d’une frontwoman incroyable dans ses vocaux et sa chorégraphie scénique dont nous ne pourrons plus nous passer dès le premier titre et ce durant trois quart d’heure.
L’originalité est au rendez-vous, aucune influence marquante, style Cult of Luna ou encore Neurosis, ne vient contrarier l’appréciation des compositions du groupe. C’est frais, nuancé, lourd et captivant à la fois. C’est donc assez difficile de mettre une étiquette sur ce qui nous est proposé. Mais force est de constater que ce groupe nous interpelle fortement, et ce soir au Transbordeur ce ne fus que mouvements, sons originaux et lights remarquable qui nous ont propulsé dans une autre dimension, celle d’Obscure Sphinx, formation qui gagnerait à être connue de plus en plus, forte émotion tout simplement.

CELESTE quant à lui navigue dans les eaux boueuses d’un black-metal (post ?) avec déviances sludge, le ton est donc donné ce soir pour faire suite aux Polonais de première partie. Les musiciens allument leurs frontales aux lumières rouge et nous convient à entrer dans leur univers malsain et dissonant, lourd comme un orage qui n’éclate pas vraiment, violent et destructeur de neurones. A l’aide de 5 albums déjà, les Lyonnais ont cultivé leur différence et leurs envois sont maintenant reconnaissables entre mille.
On nous propose du son de malade mental, dépressif à souhait, pesant et plombé où les voix souvent hurlées nous pétrifient en accord avec une batterie implacable et millimétrée à souhait essayant de surmonter des riffs ciselés et empoisonnés.
Bref, Celeste vous crucifie contre les murs de votre « moi » intérieur, vous prend aux tripes, vous met mal à l’aise tout simplement. Mais quel bonheur de vivre durant 45 minutes ce déferlement de haine incontrôlée qui va rester longtemps encore dans votre inconscient. Ce set magistral nous laissera pas loin d’un certain désespoir bien noir mais onirique à souhait, merci Celeste nous n’en demandions pas tant !

Il faut bien constater que les Belges d’AMENRA se font assez rares en live, surtout par chez nous. Alors nous reprenons nos esprit un moment afin de recevoir l’estocade finale ce soir dans une noirceur assumée, celle du sludge atmosphérique, post-quelque-chose sûrement, mais au diable les étiquette car Amenra fait du Amenra tout simplement.
En presque 20 année d’existence et 6 enregistrements les Belges ont su peaufiner leurs compositions et gravir petit à petit tous les échelons d’un certain metal sombre, souvent appelé post-hardcore. Dans une lumière blafarde, le chanteur nous tourne le dos et cela durant presque la totalité du show. Ses lamentations au début rythmées par le choc de tubes métalliques nous mettent déjà, comment dire, mal à l’aise. Ce set promet donc d’être d’une certaine manière, douloureux.
Alors ce sera un concert disons « ritualiste » quelque-part, lancinant aussi même lorsque les voix claires viennent transpercer un certain mur épais de guitares, un mur se fissurant parfois devant des projections en fond d’écran. Ces projections qui nous déstabilisent dans un isolement dépressif et désespéré. Alors Amenra c’est tout cela, loin très loin des inspirations qui les avaient guidés au départ, celles d’un Converge ou d’un Neurosis.
Nous constatons que la formation Belge est en constante évolution et ses « messes » où l’on retrouve du français et du flamand dans les paroles, sont toujours des occasions de plonger en apnée dans l’univers qui leur est propre. Ce soir nous avons donc plongé corps et âmes dans la mer noire de leurs compositions, et ce fus bon et plus encore…

Au final, cette soirée ne fut pas comme les autres et nous a donné un certain goût de « revenez-y », formule simpliste s’il en est mais qui traduit bien notre état d’esprit après ce concert « coup de cœur ». Merci donc à Sounds Like Hell Productions, au Transbordeur et aux musiciens exceptionnels qui ont retourné les lieux ce soir.






 


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