CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


DARK BREATH FEST - DAY-2
Avec : Varsovie, adx, in arkadia, sacral night, rosenkreuz, mithridatic, love in prague
Date du concert : 14-10-2018  
Lieu : MJC - Bourg-en-Bresse [ 01 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/darkistheseason/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 19 octobre 2018 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


La seconde journée du DARK BREATH FEST s’annonçait bien, et en effet avec 7 bons groupes au programme, en alternance dans les domaines cousins metal et gothic, les visiteurs du Dimanche n’ont pas été déçus du voyage à Bourg-En-Bresse, et c’est tant mieux.

LOVE IN PRAGUE (par Jean)
La deuxième journée de notre festival bressan commence relativement tôt, 14 h 30 par le show d'un duo lyonnais plutôt inattendu. Non, malgré leur nom, ils ne viennent pas de la capitale tchèque.
Lorsqu'on entre dans la grande salle de la MJC, sombre et froide, il y règne une atmosphère insolite, quatre ou cinq personnes immobiles, à cinq mètres de la scène. Et sur la scène, deux artistes qui n'ont rien de métalleux en apparence.
LOVE IN PRAGUE est un duo coldwave qui a déjà au moins deux albums à son actif, « Ghost Note » sorti en 2013 et « Fallen Angels » en 2015. Tout vêtu de noir, visage glabre dont la blancheur rappelle le gothique, Benoît chante de sa voix unique, on le regarde et on l'écoute dans un silence religieux, tandis que Chloé, la bassiste, intervient aussi vocalement, duo en parfaite harmonie. Tous deux ont eu la gentillesse de m'accorder quelques minutes à l'issue de leur prestation, j'ai ainsi appris que LOVE IN PRAGUE se produit davantage en Belgique et en Suisse qu'en France, ils sont invités dans différentes radios, France Culture notamment. L'Allemagne, les Etats-Unis et le Canada les ont reçus également. De même La Tannerie de Bourg-en-Bresse en janvier 2018.
Il est regrettable qu'aussi peu de gens aient pu apprécier, ce soir, les qualités artistiques de ce duo inédit

MITHRIDATIC (par Jean)
Dès 15h 30 total changement de registre. Connu et reconnu en Auvergne-Rhône-Alpes et bien au-delà, le quintette stéphanois MITHRIDATIC, spécialiste du death-metal extrême, teinté de black, était très attendu dans le cadre du Dark Break Fest. Et on va le voir, ils n'ont pas déçu un public enfin plus nombreux, plus motivé ou simplement curieux. Le chanteur que tous ses amis et collègues appellent Guitou donne le ton sans perdre une seconde, il crie, il hurle, il s'agite, s'arrose de bière, balance une canette dans la salle, crache, éructe...Bref vous avez compris, mais son talent est indiscutable, sans lui MITHRIDATIC ne serait pas MITHRIDATIC. Il torture son micro, se blesse volontairement...Ce personnage atypique et attachant ne doit pas reléguer au second plan les grandes qualités artistiques et techniques des quatre autres membres de la formation de Saint-Etienne : Kevin Paradis, batteur hors pair, recruté par d'autres groupes de metal, BENIGHTED par exemple, Alexandre Brosse, pédagogue de la guitare, membre du groupe depuis ses débuts, Romain, l'autre guitariste et Remolow, le bassiste. Le groupe fondé en 2007 a connu quelques passages plus ou moins difficiles, il s'est rapidement ressaisi, a participé à des festivals ( Sylak, Printemps de Bourges en 2017 etc.) et a partagé la scène avec des groupes prestigieux (Belphegor, Svart Crown, Shining, Benighted…)
Et le public ? Il a bien survécu à l'épreuve de 40 minutes ! Sans se déchaîner outre mesure dans la fosse, ceux qui ont découvert MITHRIDATIC se souviendront de ce show pour les yeux et les oreilles.
On attend un nouvel album de nos amis stéphanois, prévu pour début 2019.
Bon vent à MITHRIDATIC !

ROSENKREUZ (par Roger)
Il est 16 heures 50 et c’est l’heure du metal-gothic avec la prestation très attendue de ceux de Rosenkreuz. C’est l’occasion pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le sextette Lyonnais de pénétrer dans leur univers particulier. Cet univers du monde de la nuit, cet univers décadent bien vivant malgré la dépravation et la mort qui rôde aux alentours.
Rosenkreuz nous martèle les neurones à l’aide de ce metal plombé et martial qui nous prend aux tripes, un metal dynamisé par l’Abbé SM, mentor et vocaliste du groupe. La démonstration est toujours aussi convaincante pour ne pas dire spectaculaire entre en filigrane un certain Rammstein et autre Sisters of Mercy. Mais ici pas de copier/coller de ces influences, Rosenkreuz maitrise son sujet et se l’approprie avec une originalité qui lui est propre, bref on en redemande !

SACRAL NIGHT (par Jean)
Après Lyon et Saint-Etienne, voici Grenoble. En effet, le quatrième groupe du deuxième jour du DARK BREATH FEST nous vient de la capitale des Alpes, il s'agit de SACRAL NIGHT, un quintette qui évolue dans le heavy metal noir. C'est Antoine Volat , chanteur d'Electric Shock, qui officie ici au chant, avec à ses côtés Laurent Buk, guitariste, également membre d'Electric Shock, Florent, alias Amphycion, bassiste, Mörkk, le batteur et Marc (?), l'autre guitariste . Cette jeune formation (2017) a déjà sorti un album bien accueilli, « Dark Process », en octobre 2017. Pour qualifier le style de leur œuvre, il semble que le mot « dark » soit le plus approprié, tout comme pour leur « frère » ou cousin NECROWRETCH.
Ce soir, SACRAL NIGHT se produit pendant 45 minutes devant un public d'âge mûr, des gens avertis et motivés, qui ne sont pas avares de leurs applaudissements. Les guitaristes arpentent la scène, l'unité et la cohésion du groupe sont des éléments majeurs de leur succès en concert.
Mais pourquoi des musiciens aussi talentueux et chevronnés s'arrêtent-ils si soudainement, sans un mot à l'adresse du public, surpris et un peu déçu ?
Pour la set-list (8 titres), se reporter aux photos.

IN ARKADIA (par Roger)

Place maintenant au « blackcore » proposé par les Lyonnais d’IN ARKADIA. Et là, on ne rigole plus, l’hydre bicéphale formé par les deux chanteurs-hurleurs du groupe envoie la sauce hardcore et autour des agitations mouvementées du duo, les musiciens tabassent sec. Guitare, basse, batterie en formation de combat défoncent tout sans compromis, sans faux semblants.
Et « la famille » devant la scène apprécie d’être prise à la gorge par ce groupe qui se lâche sur scène et dont les envois nous collent au plafond, quelle énergie, quelle « quécla dans la chetron » comme dirait mon ami le punk défoncé ! Merci les gars on vous suit, @ bientôt à Lyon.

ADX (par Jean)

L'avant-dernier groupe du DARK BREAK FEST n'est pas n'importe qui. Tant attendus par les adeptes du « heavy speed metal » (sic), les cinq Picards d'ADX s'installent pour soixante-dix minutes sur la scène de la MJC de Bourg-en-Bresse, ville où, à ma connaissance, ils ne sont jamais venus. Originaires des environs de Compiègne (Oise), ils comptent parmi les plus anciens et les plus réputés des groupes dans le genre qu'ils pratiquent. Contrairement à d'autres formations, ils chantent en français, des textes traitant de l'Histoire de France. Fondé en 1981, ADX signifie, paraît-il, « dur comme le heavy, doux comme leurs mélodies ». Peu importe, d'emblée une belle complicité s'établit entre la scène et la salle. Inutile de préciser que le public encore présent à cette heure tardive est acquis à leur cause. 0n est là pour voir et écouter les onze chansons interprétées par Philippe Grelaud, artiste chaleureux, entouré par Didier Bouchard, le batteur, Pascal Collobert, guitariste, Julien Rousseau, le bassiste arrivé en 2013 et Nicolas Minier, l'autre guitariste qui les a rejoints en 2015. L'équipe parfaite a traversé plus de trois décennies (avec quelques petites parenthèses), participé à une multitude de concerts et festivals (Hellfest, Motocultor…), produit plus d'une dizaine d'albums studio récompensés par d'excellentes critiques dans les magazines spécialisés français et européens. Ces talentueux quinquagénaires sont aimés et respectés. Pour ma part, ce fut une belle découverte. Pour d'autres, c'est la nostalgie qui domine, notamment quand on écoute « Les enfants de l'ombre », « La mort en face ». Un set parfait, un public aux anges, que demander de plus ?

VARSOVIE (par Roger)

Après le heavy/thrash des légendaires ADX nous embarquons encore une fois pour l’est avec VARSOVIE combo de post-punk, dark-rock influencé par la scène polonaise des 80’s.
Varsovie vient de sortir (en Mai) son nouvel enregistrement intitulé « coups et blessures » qui fait suite à deux albums et un EP parus en en 2006, 2010 et 2014. Donc cette formation grenobloise maîtrise son propos cela est sans appel. Ce propos froid et étrange fait de clair/obscur à la beauté fragile d’une rose noire par exemple. En filigrane une influence, celle de Joy Division pour ne pas la nommer, mais Varsovie continue d’interpeller tout un public qui se retrouve dans des ambiances noires et glaciales. Un public qui malgré l’heure tardive d’un Dimanche soir est resté devant la scène en communion avec la formation Iséroise qui parcours l’Europe et qui est très apprécié dans le style, si style il y a bien entendu !

En guise de conclusion, une profusion de « merci ». Merci aux organisateurs qui contre vents et marées ont su, à la force du poignet (c’est une image), nous proposer un festival digne de ce nom. Un grand merci à tous les bénévoles qui ont abattu un travail monstre. Un grand merci également pour l’accueil, un accueil on ne peut plus sympathique au demeurant. Et bien entendu un grand merci aux treize formations qui nous ont fait découvrir ce week-end leur univers metal et gothic . Alors on se dit à l’an prochain pour une seconde édition hein !






 


Aller en haut