CHRONIQUES DE CONCERTS

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ROCK'IN'FRAT 2
Avec : Les iguanes, l'etron sonneur, padgeko, skin x, rolling muppets
Date du concert : 03-11-2018  
Lieu : La Fraternelle - Rigneu-le-Désert [ 01 ]  
Affluence : 370  
Contact organisateur : http://www.chazey-sur-ain.fr/en/association/1/3687/association-jeunes-rignieu-le-desert-%28ajrd%29  
Interview :  
   
Date de la chronique : 21 novembre 2018 - Chroniqueur : Der.Lehrer - Photographe : Didier K.  


Rignieu-le-Désert, commune de Chazey-sur-Ain, compte à peine quelques centaines d'habitants, parmi lesquels de nombreux jeunes, lycéens, étudiants, agriculteurs, ouvriers etc. réunis par une même passion: la musique. En outre, ils ont le sens de la fête et de réelles compétences en matière d'organisation et d'accueil. Nous avons pu le vérifier ce samedi 3 novembre, date de la deuxième édition de leur « événement », le fameux « Rock'In Frat ! ». Cinq groupes avaient répondu présents à l'invitation des Jeunes de Rignieu, association reconnue et soutenue par la Mairie. Une affluence considérable, des amis, des potes, des familles, venus de toute la région, avaient fait le déplacement, certes pour voir des musiciens sur scène, mais aussi pour se retrouver, s'amuser, apprécier la bière et la convivialité. Ce fut un beau succès.

Au fond de la grande salle « La Fraternelle » - cette dénomination n'est pas due au hasard- une jolie scène attend le premier groupe qui va animer la soirée. Il s'agit de SKIN X, venu d'Ambérieu-en-Bugey, un quartette spécialisé dans les reprises de hard-rock, mais qui est également auteur de compos. Le chanteur de ce groupe, Laurent, compte , semble-t-il de nombreux amis dans le public. Mais celui-ci est encore peu réactif. Le set de trente minutes et sept morceaux s'achève par un bref solo de batterie. Le talent et l'énergie ont fait de cette demi-heure un excellent hors-d'oeuvre pour ce festival.

PADGEKO prendra le relais après le changement de plateau. Il s'agit là d'un groupe né en 2014, originaire de Lagnieu, tout près de Rignieu, qui pratique un rock assez énergique, appelé « rock garage », avec des sonorités blues et ska et, notons-le, des textes en français, incisifs et traitant de sujets de la vie quotidienne, pas forcément très originaux. Le public écoute sagement, perplexe. Le trio – Gladys, Yann et Luc- nous gratifiera d'une bonne douzaine de morceaux, dont les titres figurent en photo ci-dessous. PADGEKO a de nombreux concerts à son actif, notamment en Rhône-Alpes.

« Et pendant ce temps.. ! », voilà LES IGUANES ! Pour ne pas connaître ce groupe dombiste, il faut soit être très jeune, soit être étranger à notre grande région. Il est 22h quand Michel, « Mitch Zigwan », le charismatique chanteur et frontman , kilt et chapeau, saisit son micro et envoie ses premières phrases percutantes au public ébahi. En réalité, LES IGUANES sont un « vieux groupe de punk rock », dont le parcours a connu en plus de vingt ans des hauts et des bas. Avec eux, l'interactivité avec le public n'est pas un vain mot, d'ailleurs un groupe d'une dizaine de trentenaires ne tarde pas à « mettre une p….n d'ambiance » en se déchaînant dans un pogo infernal comme on aimerait en voir plus souvent. Parmi eux, un garçon, venu en voisin, connu sur la scène metal ...
Le chanteur a déposé sa fausse guitare en bois ou en carton et appelle sur scène un groupe d'enfants qui vont chanter « Les grenouilles vertes ». Les textes (en français, bien sûr) des IGUANES ne sont pas revendicatifs, mais ironiques, humoristiques, le choix des mots et des sonorités est important. Soixante quinze minutes de « Fiesta rock », sauvage et tendre à la fois, quel plaisir ! On les aime, LES IGUANES !
Rappel du line-up : Michel au chant, Pierre à la batterie, Lanou à la basse, Seb à la guitare (soliste) et Titan à la guitare rythmique.
Nos amis LES IGUANES, reptiles à sang chaud (!) jouent pour le plaisir et pour faire plaisir, ils sont fiers d'avoir naguère partagé la scène avec PARABELLUM au Transbordeur de Villeurbanne, mais ont un regret : n'avoir jamais joué à la Cave à Musique de Mâcon et à la Tannerie de Bourg-en-Bresse. On leur souhaite de pouvoir continuer à concilier leurs activités professionnelles avec la musique et les concerts.

Déjà 23h 30 ! Il y a foule à la buvette extérieure, mais on annonce les ROLLING MUPPETS et la fosse ne tarde pas à se remplir. Il est vrai que ce groupe de cinq artistes venus de l'agglomération lyonnaise bénéficie d'une notoriété bien méritée. Tenue vestimentaire particulière, tissus en lambeaux, haillons...Les pauvres ! Parmi nos cinq artistes, une jeune femme « qui n'a pas froid aux yeux », comme on dit familièrement, c'est la chanteuse ! Elle ne lâche pas sa bouteille de Jack Daniel's...Le ton est donné, c'est carrément punk, dans l'esprit d'abord, dans les textes ensuite, on peut tout se permettre, pas de tabou, pas de filtre, on tape sur les clichés, les lieux communs et les idées préconçues, « ça fait du bien ! », dit quelqu'un dans le public. En effet. Mais rien de vulgaire, grossier seulement, la jeune chanteuse qu'on aimerait avoir comme pote met les parents en garde, certains mots, certaines rimes, en « -al » notamment, pourraient heurter la sensibilité des jeunes oreilles…
On reprend une chanson des Bérus,( Bérurier Noir, pour les non-initiés). Les gens sont contents, une bonne heure de plaisir et d'amusement qui se termine par « La Chenille ».
« Quatre mecs et une nana » pleins de talent et de bonne humeur, c'est ça, les ROLLING MUPPETS ! Bravo et merci !

Le festival ROCK'IN FRAT n'est pas terminé, même si plusieurs personnes sont déjà parties, les enfants et leurs parents, car il est bientôt 1 heure du matin. Et L'ETRON SONNEUR s'active sur la scène. Jeu de mots, si vous n'avez pas compris...Deux frères, Louis et Victor, deux guitares,une voix et une boîte à rythme, une passion pour le punk-rock qui date de l'adolescence, nos deux amis bugistes (bien connus à Villebois et alentours) ont créé ce duo il y a seulement deux ans ou à peu prés (Louis était le chanteur de PANIKA).
Ils sont venus avec leur tronçonneuse, déposée au sol derrière eux.
Mais pas de chance, un problème technique vient interrompre leur set à peine entamé. On s'affaire pour y remédier. Le public attend patiemment. Enfin ils pourront montrer leur talent, car ils n'en manquent pas. Les textes sont recherchés, les rimes parfaites, l'ensemble traite de notre société et de notre quotidien, non sans humour. Vous connaissez « La Fistinière », un vocabulaire limite scato, grossier peut-être, mais jamais vulgaire. Il en faudrait plus, des gars comme ces deux frangins. « Punk is not dead ! » Bravo et merci.

La fête est presque terminée, une atmosphère comme on aime, liberté, amitié et fraternité, de la bonne musique, beaucoup de talents et d'humour, la bière qui a coulé à flot, voilà, c'est la recette d'une belle soirée.
Un grand merci aux Jeunes de Rignieu pour leur accueil, et félicitations pour leurs qualités d'organisateurs. Longue vie à votre asso et à bientôt !






 


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