CHRONIQUES DE CONCERTS

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AMORPHIS
Avec : Amorphis, Soilwork, Jinjer, Nailed To Obscurity
Date du concert : 10-02-2019  
Lieu : Transbordeur - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://lasasconcerts.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 11 février 2019 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography  


AMORPHIS est de retour à Lyon et on ne va pas s'en plaindre. Le dernier passage du groupe à Lyon remontait à 2015 en première partie de NIGHTWISH à La Halle Tony Garnier. Pour voir le groupe en tête d'affiche, il faut remonter à Novembre 2011 au Ninkasi Kao. C'est donc avec plaisir que nous retrouvons le combo au Transbordeur en compagnie de 3 autres groupes. Si vous n'aimez pas les dimanche soirs, voici un bon moyen d'éviter cette petite déprime de fin de week-end en vous rendant à une soirée qui prend des allures de mini festival.

On débute cette soirée avec NAILED TO OBSCURITY. Le combo allemand officie depuis 2005 dans un style plutôt axé vers le doom. On pose l'ambiance dans un registre plus ténébreux que les autres groupes de cette affiche. Il est tout de même agréable de découvrir un groupe de cette trempe sur une scène telle que celle-ci malgré un style plus personnel. C'est aussi ça l'intérêt de tels événements, la possibilité de permettre à des groupes plus obscurs de bénéficier d'une bonne visibilité. C'est en tout cas un moment agréable que ce set.

JINJER commence à être un habitué des salles lyonnaises. C'est en effet le quatrième passage des ukrainiens depuis 2014 à Lyon et le second au Transbordeur. Il faut dire que le groupe a des choses à montrer. Nous sommes face à une formation qui aime les mélanges de style entre death metal et hardcore. L'ensemble est mené par Tatiana SHMAILYUK et son registre étendu de voix. Que ce soit en guttural ou en chant clair, sa voix ne faiblit jamais. Et c'est avec une grande énergie que ces musiciens mettent tout le monde d'accord. JINJER est un groupe sur lequel on peut compter pour chauffer le public lyonnais, particulièrement à cette place sur une affiche.

On arrive donc naturellement à la première tête d'affiche de la soirée, SOILWORK. En effet, ce groupe existe depuis 1995. Son style se rapproche de celui de ses compatriotes de AT THE GATES, IN FLAMES ou encore DARK TRANQULITY. La Suède s'est faite connaître pour ses groupes de death mélodique. SOILWORK fait figure de référence en la matière à l'image de son dernier album, « Verkligheten » paru en janvier 2019. L'énergie du groupe ne faiblit pas comme en témoignent à la fois ce nouvel opus et le set de ce soir. En effet, SOILWORK a décidé de marquer les esprits avec une set-list bien sentie. On entre dans le vif du sujet avec « Arrival » suivi de « Crestfallen » et « Nerve ». Lorsque la technique et la mélodie font bon ménage et se servent mutuellement cela donne des morceaux forcément attractifs qui entraînent la foule. C'est un peu moins le cas de titres tels que « Full Moon Shoals » ou « Death In General » mais cela fait partie de ce que le groupe a aussi à proposer. Si vous voulez quelque chose de plus death il faudra attendre « Like The Average Stalker » ou encore « The Phantom ». En tout cas, ce groupe est toujours aussi agréable à voir sur scène, surtout dans ces conditions.

AMORPHIS est donc de retour à Lyon et dans de très bonnes conditions puisque le groupe se produit en tête d'affiche et ce dans une très belle salle. A la veille de ses 30 ans de carrière AMORPHIS a enfin ce qu'il mérite. Après une période où le groupe a du s'imposer à nouveau au sein de la scène metal, c'est enfin une nouvelle forme de consécration qui s'est faite avec le temps et de très bons albums, comme le dernier en date, « Queen Of Time » sorti en 2018. Avec le temps AMORPHIS a évolué musicalement mais quoi de plus logique ? Pourtant les racines sont toujours présentes, le death, le folk, une touche de doom et pas mal de heavy. Mais c'est aussi le retour de Olli-Pekka LAINE à la basse. Il s'était en effet échappé du groupe en 2000. C'est le deuxième membre de la formation finlandaise, après le batteur Jan RECHBERGER à avoir fait un aller retour en dehors de AMORPHIS. Le groupe est là ce soir pour nous présenter son nouvel album à l'aide du renfort de titres plutôt récents. On démarre fort avec « The Bee » et « The Golden Elk », l'occasion de bien se mettre dans l'ambiance avec un décors particulièrement travaillé, à l'image de la pochette du dernier opus. On fait un retour dans le temps avec l'excellent « Sky Is Mine » issu de « Skyforger » en 2009 suivi de « Sacrifice » qui apparaît lui sur « Under The Red Cloud » paru en 2015. On revient sur « Queen Of Time » avec « Message In The Amber » avant d'enchaîner avec le désormais classique et incontournable « Silver Bride ». Les nouveaux morceaux se mélangent parfaitement aux plus anciens même si force est de constater que le groupe a principalement axé sa set-list sur son nouvel opus et le précédent, « Under The Red Cloud » tout en gardant une touche de « Skyforger ». « Hopeless Day » issu de « Circle » de 2013 vient malgré tout marquer sa différence. Après tout AMORPHIS a du neuf à nous proposer et c'est un choix qui l'honore. Malgré sa longévité, le groupe ne reste pas tourné uniquement vers son passé. Cela donne un concert inédit et c'est plutôt un gage de qualité. Bon, on n'oublie tout de même pas l'incontournable « Black Winter Days » juste avant le rappel. AMORPHIS conclue avec le très oriental « Death Of A King » et du plus ancien « House Of Sleeps ».

Cette soirée fut un réel plaisir. En effet, cette salle malgré tout bien remplie est le lieu idéal pour accueillir ce genre de formations dans des conditions optimum. Si après ça, vous êtes encore atteint de « dimanche soirite » comme dirait Édouard BAER, je ne peux plus rien pour vous.
Merci à la SAS Concerts pour l'accréditation/pass photo accordée à Pavillon666.






 


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