Merci au Farmer pour cette soirée grunge rock en compagnie de Rescue Rangers et Sooma, une bonne source d’énergie en cette fin de semaine !

2017 représentait un tournant pour les Marseillais Rescue Rangers, associés au leader du groupe Helmet pour la production de leur 3ème album Join Hate : « le son devient plus brut, plus acéré. ». Deux ans plus tard, la formation sort son 4ème album Divisive et poursuit sur sa lancée noise rock et grunge stoner, de quoi réveiller les âmes en ce jour d’averse.

Et oui, il pleuvait des cordes ce jour-là, ce qui n’a pas empêché un public réduit, mais déterminé, de remuer la tête au rythme de la musique. « Merci d’avoir bravé la pluie » tonne le chanteur et guitariste Pascal Mascheroni, avant de se lancer intensément dans le show. Les quatre lascars savent s’y prendre, et le concert passe à toute vitesse, on ferme les yeux, on se laisse emporter, on oublie le mauvais temps. La fin du show approche, le chanteur en profite pour nous annoncer le morceau suivant avec une petite anecdote : lors d’un précédent concert, impossible de le jouer à cause du limiteur sonore ! Donc on profite et on ouvre grand nos oreilles, sans aucune coupure cette fois-ci !

Place ensuite à Sooma qui nous vient tout droit de Zurich, avec un album homonyme ! On se serre la main, Yannick Consaël (chant/guitare) me remercie pour les photos, le groupe s’installe, Fidel Aeberli (batterie) sort du lot avec son t-shirt Obélix, tandis qu’Amedeo Mauriello (Basse) porte un short, fin prêt à affronter la chaleur qui monte au Farmer. Surprise, deux spectatrices entament une discussion en allemand avec le groupe, on rigole de la coïncidence, et puis c’est parti (Le sujet de la rigolade restera un mystère). Mélange de grunge, noise rock, punk et stoner rock, autant vous dire que tout détour serait inutile. Le Farmer l’a très bien présenté, Sooma vous touche droit au cœur, avec une « force brute accompagnée d’une présence électrisante ». Une énergie foudroyante qui se lit sur chacun des visages du groupe, la goutte de sueur sur la tempe, les yeux fermés, l’air envoûté, le sourire en coin… Résonnent les dernières notes, en suspens, on revient progressivement à la réalité, il est temps de rentrer chez soi, sans oublier son parapluie.