Tout amateur de musique, fan « die-hard », collectionneur invétéré, a un jour ou l’autre dans ses fantasmes inassouvis voulu connaitre la gloire et l’extase d’être une rock-star : être acclamé par les foules, adulé, vivre de son art sans retenue, bruler la chandelle par les deux bouts, baiser à tout va…
Avec le temps, les poils poussent, l’acné disparait, les groupies s’assagissent, les libidos deviennent réalistes et l’attitude « béatitude de l’adolescence » laisse place à un égo un tantinet plus naturel… Bien sûr ils restent quelques indécrottables, pour qui la musique (du rock au jazz, du metal au rap en passant par le reggae et tous les styles connotés « subversifs »), reste l’ultime manière de vivre et de mourir !
Daniel Lesueur, journaliste (« rock’n’folk », « juke-box magazine »…) et grand collectionneur de vinyls devant l’eternel se pose en authentique érudit pour nous dresser une liste, plus au moins exhaustive, des grands « accidentés » du show-bizz rock’n’roll et assimilé ! Tout le monde le sait, le boulot de star n’est pas sans risque, loin de là ! Excès et déviances quotidiennes… morts prématurées !
Sans empathie aucune, mais avec un humour souvent corrosif, Daniel Lesueur résume les faits divers qui ont marqués l’existence de nos plus grandes vedettes internationales (!) : l’incontrôlable keith Moon, Chuck Berry le coprophile, Syd Barret le schizophrène, Freddy Mercury et son excès de testostérone, Janis Joplin et sa solitude éthylique, Tina Turner et son tyran de mari, Tupac shakur et les débuts du gangsta-rap à coup de mitraillette, Kurt Cobain… une liste sans fin !
Ici nous avons droit à une belle troupe de joyeux drilles décomplexés ! Drogues, alcools, putes, crash, maladies…tout y passe !
Le voyeur et amateur de rubriques nécrologiques qui sommeillent en chacun de nous pourra se repaître du malheur des autres en se disant que finalement la vie est bien plus « belle » en allant pointer au pôle emploi ! Quoiqu’il en soit, certains artistes présents dans l’ouvrage ont des vies moins sulfureuses mais tout autant tragiques, à l’image de Wendy O Williams (qui orne la couverture du livre) : après une carrière éclair avec les Plasmatics, la miss s’essaiera au porno avant de tout lâcher pour se consacrer à la cause « vegan ». Elle finit ses jours à 50 ans, au bout d’une corde ! Amen !