INTERVIEWS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES INTERVIEWS
>
RED MOURNING
Chronique liée
Lien du Groupe
Audio / Video
Mise en ligne le : 15 février 2018  | Intervieweur : Maulny77 | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Entretien avec Aurélien, batteur du groupe, il nous présente les inspirations de Red Mourning et la constitution de ce quatrième album.


1. Le quatrième album va être éditer prochainement mais peux tu revenir sur la création du groupe, vos parcours et influences respectifs?

Red Mourning est né en 2005, et après la publication d’une démo et d’un maxi, un premier album a vu le jour en 2008. L’idée de départ était de mélanger du métal sous toutes ses formes avec des influences blues, notamment en intégrant de l’harmonica à notre musique. On a tous des parcours différents, certains sont de purs autodidactes, d’autres ont suivi des formations plus classiques, ce qui fait que chacun amène ses propres influences dans la mixture Red Mourning : Seb le côté death old school à la Carcass, JC pour le côté hardcore et blues, moi-même pour l’influence metal plus moderne et mélodique (j’adore Leprous !), complété par Alex notre nouveau gratteux fraichement débarqué, qui est fan de Trash bien old school.


2. Musicalement Red Mourning évolue dans un domaine riche et original, quelle est l'origine de ce métissage ?

Il y a des écarts d’âge de plus de 10 ans au sein du groupe (je ne donnerais aucun nom ), et comme je le disais tout à l’heure des influences assez diverses et variées. Le mot d’ordre est de rechercher l’originalité et de ne pas faire ce qui a déjà été fait 15 fois. Depuis notre premier album, on a affiné et enrichi notre style, c’est pourquoi tu retrouves dans le dernier album des influences gospel, bluegrass, des morceaux assez atypiques comme Blue Drums, où il n’y a que de la Batterie et du chant. Et on continuera toujours dans cette démarche en enrichissant l’univers Red Mourning avec l’intégration d’autres instruments atypiques, ou d’autres courants musicaux, tant que ça nous plait.


3. De nombreuses pistes viennent se superposer, les écoutes répétées permettent d'apprécier les morceaux dans leurs globalités. Ce travail est-il livré en brute avant d'entrer en studio ? Est-il méticuleusement préparé avant l'enregistrement ?

Pour cet album plus que pour les autres, on a fait un gros travail de pré-production de chaque titre, afin de pouvoir peaufiner chacune de nos idées, que ce soit au niveau du chant, qu’au niveau des arrangements. Pour le chant, JC et moi avons bossé ensemble sur la composition des lignes, des arrangements et des choeurs, et le fruit de cette collaboration nous a permis de trouver des sonorités nouvelles pour Red Mourning, parfois plus lumineuses, parfois plus sombres. Les préprods nous ont également permis de bien soigner les interludes de l’album, qui contribuent à lui donner une ambiance et une atmosphère particulière. Tout ce travail en amont nous a permis d’arriver en studio mieux préparés, et on a pu ainsi passer plus de temps pour expérimenter sur certains passages et sur la mise en son.


4. Ce travail d'orfèvre a été confié à quel producteur ? Dans quel studio avez vous enregistré l'album ?

C’est Francis Caste du Studio Sainte-Marthe qui s’est une nouvelle fois chargé de la production de l’album. C’est le 4ème album qu’on fait avec lui, et pourtant à chaque fois notre son évolue, parce que Francis tente de nouvelles choses, adopte une nouvelle approche de la mise en son pour s’adapter au mieux à notre musique, qui évolue elle aussi d’album en album. Pour cet album par exemple, la batterie n’a pas du tout été triggée, comme c’est le cas habituellement dans les productions metal, ce qui renforce le côté organique qu’on a voulu insuffler à notre musique.


5. La restitution de toutes les pistes n'est-elle pas difficile à mettre en oeuvre sur scène ?

Evidemment, pour les passages où 12 pistes de voix ont été enregistrées, je ne te cache pas qu’il faut réfléchir à une manière de l’adapter pour la scène. Mais l’avantage c’est qu’on chante tous sur scène, avec des registres de voix assez différents, ce qui nous permet de pouvoir interpréter ces passages, après adaptation bien sûr. On essaye de proposer des shows assez variés, allant du gros riff metal bien énervé aux passages gospel a capella, en passant par des moments plus intimistes avec uniquement slide guitare et voix, l’idée étant de donner au spectateur une vision globale de l’univers de Red Mourning.


6. Les compositions font références à une certaine culture et certaines souffrances, quels messages cherchez vous à véhiculer ?

Effectivement il y a un côté très sombre dans les chansons de l’album, tant au niveau de la musique que des paroles, qui abordent des thèmes assez sombres et personnels pour JC notre chanteur, mais toujours de manière très imagée et métaphorique. Il n’y a pas vraiment un message que nous voulons véhiculer, ces chansons représentent juste ce que nous ressentions au moment de leur écriture. On a eu beau essayer d’écrire des chansons d’amour, ça ne marchait pas ! La musique est pour nous comme pour pas mal de personnes un moyen d’évacuer nos émotions et pensées les plus sombres et négatives, mais cet aspect de notre musique est toujours contrebalancé avec des moments plus lumineux, qui laissent entrevoir de l’espoir, parce qu’après tout, on aime bien la vie !


7. Cette culture perdure depuis le premier album paru en 2008. N'avez pas fait le tour du sujet ?

Comme je le disais avant, chaque album est un moyen d’aller encore plus loin dans notre style, de tenter des nouvelles choses, d’intégrer de nouveaux instruments. Peut-être que le prochain album sera entièrement acoustique, on ne sait pas ?! En tout cas, on ne se fixe aucune limite, tant qu’on prend du plaisir à jouer ensemble, et qu’on ne se répète pas.


8. Depuis votre premier essai, les retours sont élogieux, quels regards portez vous sur ces commentaires ?

Ca fait toujours plaisir d’avoir ce genre de retour bien évidemment, tu te dis que ce que tu as créé, ainsi que ta démarche ont pu toucher des gens … Mieux vaut ça que l’inverse ! On essaye d’avoir une démarche sincère et originale avant tout, et si ça plait c’est encore mieux !


9. "Where Stone And Water Meet" vous a-t-il permis d'assouvir quelques attentes, rêves de gosses en terme de concerts, de rencontres ?

On a pu faire une petite tournée, et jouer notamment avec EyeHateGod, un groupe culte pour JC notre chanteur ! Mais le départ de notre ancien guitariste Romaric a un peu freiné les choses, et on a pas pu vraiment aller au bout des choses avec le 3ème album… Mais on va tout faire pour porter ce 4ème album au plus haut !


10. Quelles les actualités à venir ?

On joue à la Boule Noire le 23 mars pour fêter la sortie de l’album, avec les potes de Pitbulls In The Nursery et MF Crew. On a vraiment hâte de remonter sur scène, ça fait bientôt un an et demi ! D’autres dates devraient suivre, on a un show maintenant bien rodé, on a qu’une seule envie c’est de manger de la scène et de faire découvrir notre petit dernier à un maximum de monde !


11. Red Mourning a-t-il des projets liés aux festivals français ?

Pour l’instant rien de concret, mais avec la sortie de cet album on espère que ça va suivre derrière, croisons les doigts !


12. Notre coutume est de laisser le mot de la fin au groupe interviewé, quelles est ta conclusion invitant le novice en matière de Red Mourning à s'intéresser à votre musique et état d'esprit ?

Cher lecteur adoré, si tu aimes l’originalité, les voyages, la folie et les pates à l’ail, le dernier album de Red Mourning est fait pour toi !


original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock


 




Aller en haut