Interviews CD |
Voir les Interviews |
INQUISITOR |
|||
CHRONIQUE | |||
Contact groupe | |||
Audio / Video | |||
Mise en ligne le : 03 novembre 2011 | Intervieweur :
Ma2x
| Traducteur : Ma2x |
|||
1) Hi Inquisitor ! Pouvez-vous vous présenter ? Lord : Salut à tous ! En fait, notre line-up actuel (Moi aux claviers et au chant, Nyku & Skol aux guitares, GarLoq à la batterie et Architec à la basse) s’est mis en place il y a deux ans. C’est arrivé juste après que « The quantum Theory of ID » (ndt : abrégé en QTI) fut mixé/masterisé, car deux anciens membres ont quittés le groupe pour participer à d’autres projets. Ca veut dire que QTI à été joué en live par des personnes qui n’était pas impliquées dans le processus de création - Skol & Architec (encore que Skol est grandement responsable de l’introduction). Je trouve ça assez fascinant que les nouveaux arrivants soient immédiatement impliqués dans l’esprit du groupe. Actuellement, nous travaillons sur la moitié de notre nouvel album. 2) En premier, j’ai été frappé par votre concept si particulier. Pouvez-vous expliquer votre concept de manière plus précise. Pour bien commencer, je vais parler du nom. Il y a eu un grand nombre d’incompréhensions sur le mot « ID » qui est lié au latin « id » et non au concept d’Identification. Beaucoup de chroniqueurs ont fait le lien avec les théories Freudiennes et je me dois de préciser que ça ne doit pas être pris au premier degré (comme d’autres idées/concepts d’ailleurs). Oui, ça a un sens lié à un niveau supérieur du développement personnel, mais ça ne doit pas être uniquement lié aux théories habituelles. Pour ce qui est du mot « Quantum », le sens est double. D’abord, ça a commencé avec un jeu de mot (depuis le temps, j’ai beaucoup de sujet avec « The quantum theory of… » dans mon parcours). En deuxième « quantumness » est une très bonne représentation de ce qu’on appelle l’indéterminisme, qui est un des composants clé de QTI. Par la suite, les paroles sont basées sur un « combat » des siècles entre déterminisme et indéterminisme. Je ne vais pas trop entrer dans les détails, mais le scénario porte sur le combat des paradigmes dans un comportement humain, ce qui montre les divergences entre les deux courants cités et ce que l’on peut appeler la Réalité (The Observable, dans le disque – ndt). Le but est de créer une image d’un voyage qui montre les doutes et les tentations de l’irrationalisme comme une solution « finale ». Dans QTI, la fin de l’intrigue met en avant une défaite du déterminisme. Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais de mon point de vue, ça colle parfaitement à la poétique, et ça peut même faire un point de départ pour un débat sur le sujet. 3) Comment est venue l’idée de « Gadget », l’ordinateur parlant ? J’imagine que chanter ce qu’il dit a été un gros challenge ? D’abord, tu es très proche de l’idée avec ton interprétation du personnage. Je dois dire que dans la version originale, c’est plutôt un programme, ou un algorithme. Et surprenant ou non, l’idée est venue toute seule. A la base, j’avais besoin d’un automate qui représenterait le déterminisme, l’aspect algorithmique de l’esprit. Par la suite, j’avais besoin de donner au personnage une représentation langagière, et j’ai choisi d’inventer un pseudo-langage inspiré des codes de programmation informatique. C’est une métaphore de la chute du déterminisme, - le crash d’un programme/ordinateur. On a choisir d’exprimer les paroles dans une manière classique (même si nous avons étés tentés d’y ajouter des effets vocaux), puis d’accentuer sur la rugosité des mots. 4) Je pense que, plus que les guitares ou la batterie, le grand piano a une importance non négligeable dans votre musique. C’était important d’avoir ce son de piano massif ? C’était un caprice de ma part d’avoir un piano classique (avec une mineure en moins, ceci dit). Je voulais augmenter le rôle du piano, qu’il ait le rôle principal des orchestrations au clavier. Par la suite, c’était aussi une manière de se démarquer des son synthétiques/symphoniques utilisés par la plupart des groupes. Enfin, le dernier point, mais pas le moindre, c’est que je suis à la base un pianiste, et donc, ça fait partie de mon éducation musicale d’avoir ce son classique. Ca a plu aux autres membres, et ça collait aux idées de l’album, donc nous avons optés pour ce choix. 5) La genèse de l’album (en incluant composition, enregistrement, mixage et mastering) vous a pris trois ans. Détaillez-nous un peu le processus de création. Lord : D’abord, les idées sont apparues au hasard, mais quand les chansons ont commencées à se cristallisées, il nous est apparu clairement que nous devions nous concentrer sur certains points. On a décidé de se baser sur une mode de fonctionnement très rigide, par exemple, quatre titres/mouvements, comme dans une symphonie classique. Nous avons également discuté sur l’aspect émotionnel/ « la couleur » de chaque titre, ce qui nous à fait avancer dans une direction prédéfinie. Bon, je ne peux pas dire non plus que nous avons été totalement encadrés, mais grâce à ce processus nous avons étés meilleurs juges sur notre travail. Par exemple, chaque titre propose trois parties, dont une plus calme au milieu. GarLoq : Oui, ça nous a pris longtemps pour réaliser ce premier opus, mais il y a beaucoup de raisons pour ça. La création des chansons à été très fouillé, car nous voulions quelque chose d’intéressant, d’hypnotisant. On avait un concept qu’on à suivi. On savait exactement ce qu’on voulait. Puis l’enregistrement à commencer. Et je pense que ça a été le moment le plus court (rires). Le mixage et le master ont pris beaucoup de temps également, car comme je l’ai dit, on devait défendre le concept. Je pense que c’est positif de prendre son temps, ainsi l’album est plus profond, il vient vraiment du cœur. Bien sûr, on voulait le sortir plus tôt, mais nous n’en avons pas eu la chance. 6) Quels cd’s écoutez-vous chez vous ? Quels sont vos groupes favoris, vos influences ? GarLoq : Il faut déjà savoir que chaque membre du groupe a un caractère différent. Du coup, nos influences varient. Bien sûr, il y a des groupes que nous écoutons tous : Emperor, Arcturus, Deathspell Omega si on devait en citer quelques uns. Certains d’entre nous aiment aussi Ulcerate, Behemoth, The Axis Of Perdition…. Nyku : Oui, nous avons une palette d’influences vraiment large et des goûts différents. Ca va de la musique électronique, au Punk/Hardcore en passant par le dark ambiant et beaucoup de variantes du métal. 7) J’ai trouvé qu’il y avait une forte dimension théâtrale dans votre album. C’était important d’avoir cet aspect ? Lord : Quand les premières compositions commencèrent à émerger, nous nous rendions compte que quelque chose de fort allait sortir de tout cela. Mais pour aller avec la force de la musique, nous devions créer des paroles fortes aussi bien dans le fond que dans la forme. J’ai un peu expliqué les idées du concept tout à l’heure, et pour coller à la forme, j’ai d’abord pensé à une sorte de pseudo oratoire. C’est après qu’est venue l’idée de la forme finale – c'est-à-dire un « drama » avec personnages et dialogues/monologues. Donc, je peux dire que oui, le côté théâtral est important, surtout maintenant qu’il y a un conflit dramatique. 8) Recevoir un bon album de Lituanie n’est pas un fait si courant que ça en France… Vous pensez que votre pays influence un peu votre musique ou non ? Nyku : Merci pour le compliment ! Bon, c’est clair qu’on ne joue pas du « black-pagan » directement inspiré de notre pays, et que les idées qu’on développe ne sont pas vraiment liées à notre pays. Mais je dirais quand même qu’inconsciemment/indirectement, les influences sont peut-être un peu présentes. Notre apprentissage musical, nos goûts, la scène locale, les traditions musicale sont d’içi et ont probablement laissés des traces dans nos têtes. 9) Avez-vous prévu des lives/festivals en Europe ? GarLoq : Oui, nous avons toujours des plans ! Ceci dit, ce n’est pas chose facile. Chaque membre du groupe travaille ou étudie, et du coup, c’est difficile de trouver un ou deux jours pour partir jouer quelque part. Mais on veut vraiment jouer live, donc on fait notre possible. Pas encore de dates particulières, mais nous espérons partir pour jouer en live bientôt. Et bien sûr nous n’oublions pas la France ! C’est là que vit Deathspell Omega ! Lord : Effectivement, nous n’avons pas encore de dates sur le calendrier, mais nous travaillons là-dessus. L’autre problème c’est qu’on travaille déjà sur l’album suivant. Donc en dépit qu’il y a assez sur QTI pour faire une bonne playlist, nous avons envie de présenter du matériel neuf, sûrement l’année prochaine. 10) Merci d’avoir répondu à mes questions ! Un dernier mot pour nos lecteurs ? Lord : D’abord, merci à toi pour l’interview ! Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas encore écoutés QTI, vous êtes les bienvenus sur notre site web (www.inquisitor.lt) pour écouter de manière interactive ou télécharger l’album (QTI est sous licence Creative Commons, donc vous pouvez le télécharger et le partager à votre guise !). Merci encore pour l’attention que vous nous avez porté et « A bientôt » (en français dans le texte – ndt) GarLoq : Merci pour nous avoir posé des questions ! Un dernier mot : Le dernier mot ne sera pas le nôtre ! Soyez-prêts pour notre arrivée ! Soyez vraiment prêts ! |
|||
|