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METASOMA |
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Mise en ligne le : 16 juin 2012 | Intervieweur :
Mary.Scary
| Traducteur : Mary.Scary |
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1 - Bonjour METASOMA et bienvenue au sein du Pavillon 666 ! Pourriez-vous présenter votre groupe aux lecteurs français ? Amro : Bonjour la France ! Nous sommes METASOMA : Vojtek et Misiek, deux guitaristes polonais, Vaughan Houseman, batteur Sud-Africain, Alexei Ekkel, bassiste anglais et moi-même, chanteur Grec / Egyptien. Nous nous sommes rencontrés à Londres fin 2009 et nous nous sommes réunis pour l’amour du metal. Sans perdre de temps, nous avons commencé à faire des shows assez vite car nous avons réalisé que nous avions la musique qui plaît à tous les métalleux et que nous avons l’énergie nécessaire à la scène mais aussi en dehors. Vous pouvez presque reconnaître notre musique en Angleterre et à quel point elle est unique. Nous faisons du heavy metal ; beaucoup le qualifierait de groove metal ou de hard rock mais le meilleur moyen de décrire notre musique serait une fusion parfaite de heavy et de rock n’roll. 2 - Vous êtes ici aujourd’hui pour présenter votre premier EP, “Metal Erosion”. Cette fois, pourriez-vous nous en dire plus à son sujet ? Sa genèse, sa réalisation, son aboutissement ? Amro : Eh bien étrangement nous avions plus de douze morceaux au moment où est sorti notre EP, cela grâce à nos fans et supporters qui viennent de loin. « Metal Erosion » est le résultat de notre première mini tournée en Angleterre qui a commencé en février 2012. Notre premier single, « Rast-A-Peace », était le point de départ qui a permis aux gens d’avoir une idée de ce qu’est METASOMA. Il arrivait que je vive entre Londres et Dubai au moment de l’enregistrement et c’est à Dubai que j’ai enregistré et produit la plupart des parties chant, en plus des nombreux allers et retours pour jouer à Londres et le reste de la Grande-Bretagne ; c’est Misiek qui s’occupait de l’arrangement et Vojtek (guitares) écrivait, enregistrait et produisait la musique pour qu’ensuite tous les membres puissent contribuer. Nous avons choisi les cinq morceaux qui montrent le mieux la variété de ce que nous pouvons faire en tant que groupe et avons distribué l’EP nous même. En tant que groupe sans label, nous nous sommes habitués à vendre nos disques à partir du moment où les gens ont commencé à réclamer nos chansons, et c’est exactement le résultat que n’importe quel groupe veut voir, tout comme nos concerts qui apportent de plus en plus de fans ; même les gens qui n’écoutent pas de heavy metal en tant normal et qui continueraient de penser que ce n’est pas vraiment différent de ce qu’ils connaissent ou que ce qui existe déjà à Londres se tourneraient vers METASOMA et le considèreraient comme quelque chose qu’ils veulent connaître davantage. 3 - Qu’est-ce que le nom METASOMA signifie? Et que voulez-vous dire par “metal erosion” ? Amro : En latin, METASOMA signifie queue ou piqûre de scorpion ; l’histoire est un peu personnelle en ce qui concerne le nom « METASOMA » mais je suis fasciné par ces créatures et leur beauté… et c’est aussi un nom quelque peu malsain si je puis ajouter ! lol D’un autre côté, « Metal Erosion » fait aussi simplement référence à la corrosion du métal ; c’est l’expression de la colère et le fait d’être incapable de la contrôler, la façon dont elle peut nous aspirer, de ne réaliser les conséquences que trop tard et de finir par se lamenter sur ce qu’on a perdu. « Metal Erosion » est notre deuxième single et c’était le nom idéal pour l’EP. C’est exactement ce qu’exprime l’artwork visible sur la pochette. 4 - Sur quoi portent vos paroles ? Faites-vous passer un message à travers elles ? Comment les écrivez-vous, dans quelles conditions ? Amro : J’écris toutes les paroles ; elles portent sur la vie, la colère, l’amour et la haine, l’humanité, le monde, la solitude… des choses personnelles que j’ai enduré… Ce que nous endurons tous et ce que les autres vivent avec moi, ce que je ressens. Tout vient du plus profond de moi puisque j’écris avec mon cœur. J’ai trouvé ça facile de raconter, d’enterrer la tristesse ou la folie dans les chansons histoire d’aller de l’avant, de ne plus avoir à y penser… Et j’aime prendre mon temps pour les composer afin d’avoir un résultat qui tient la route. 5 - Vos influences sont diverses et variées, c’est une évidence quand on écoute votre album… Êtes-vous tous naturellement ouvert à tout style de musique ou était-ce une volonté de mélanger vos goûts pour en faire une seule et même mixture ? Amro : En fait, ça fait un certain moment que nous sommes ensemble maintenant et cela nous a été bénéfique, nous avons appris à nous connaître les uns les autres, ce que chacun pense musicalement parlant ; nous savons tous que nous aimons réellement le metal mais chacun de nous a des influences différentes. Maintenant, il ne serait pas juste de suivre les traces d’un groupe ou d’un autre… Notre ligne de conduite est de faire du heavy metal qui a une histoire, une mélodie et qui a du punch. Actuellement vous pouvez écouter les chansons de METASOMA et les identifier, nous nous assemblons afin de trouver un son qui nous différencie et notre prochain album sera le résultat de tout ce temps passé à essayer de faire au mieux. Mais si je peux me permettre, nous sommes capables de jouer tout ce qui est pure metal. 6 - Si vous deviez définir votre musique avec un seul adjectif, lequel serait-il et pourquoi ? Vaughan : Puissante ! D’un point de vue personnel, quand j’ai entendu METASOMA pour la première fois avant de les rejoindre, j’ai été instantanément curieux d’en entendre davantage et de voir ce qu’ils avaient d’autre à offrir. Ça ne m’a pas prit beaucoup de temps pour avoir les idées claires et me décider sur ce qui allait être le groupe sur lequel j’allais me concentrer. Ça me paraît également évident, quand les gens nous entendent en live, que le show capte et maintient leur attention. Je n’ai aucun souvenir d’un concert où la foule s’est désintéressée. Notre musique bénéficie de solides riffs qui crissent et qui sont faciles à suivre, comme « Mephadrone », un titre plus lourd qui te frappe au visage comme le ferait un marteau de dix tonnes ! C’est génial ! 7 - Vous avez fait savoir que le groupe vivait pour les concerts. Racontez-nous votre tout premier live ! Amro : Notre tout premier concert était à Bristol, c’était une soirée polonaise durant laquelle nous avons joué avec d’autres groupes mais nous nous sommes démarqués en faisant danser la foule sur des chansons comme « Life Deceit » et « Rast-A-Peace ». Je me souviens qu’il neigeait ce jour-là, j’étais frigorifié, j’ai chanté durant tout le concert avec des gants lol Mais c’était vraiment signe que nous aurons toujours autant de concerts à donner et des tas de façons de répandre cette musique qu’on a en nous. 8 - Êtes-vous déjà venus en France ? Envisagez-vous de donner un concert chez nous ? Connaissez-vous un peu la scène metal française ? Amro : Pas vraiment. Tout récemment j’ai rencontré un artiste rock français qui joue justement dans un groupe. Nous n’avons pas encore prévu de concert en France mais je sais que la scène metal y est énorme, que le heavy metal en fait partie et qu’il est énormément populaire depuis les années 80. 9 - Qu’en est-il de votre futur et premier album ? A quel stade en est-il ? Va-t-il conserver la même trame, la même ambiance ? Amro : Notre premier album abordera un thème différent mais gardera le même style ; il aura les mêmes éléments que « Metal Erosion » mais avec un meilleur son et un nouveau cap. Nos riffs sont désormais composés de pouvoir et de mouvement, le style de chant sonnera vraiment différemment par rapport à l’ancien de l’EP « Metal Erosion », puisque tout va être réenregistré. Ce sera réellement une surprise pour n’importe qui aimant le metal rock n’roll, le metal old school, le nu metal… Nous apportons tous ces styles dans notre nouvel album et vous pouvez écouter des extraits de nos nouveaux morceaux sur notre page Facebook et Youtube. 10 - Vous avez indiqué sur votre page Facebook que vous comptiez faire une reprise du groupe DISTURBED ; étant une fan, je dois avouer que j’ai immédiatement pensé à eux quand je vous ai entendus pour la première fois Pourquoi avoir choisi le titre « Stricken » ? Amro : Haha ! Effectivement, nous allons reprendre DISTURBED… Le fait est que je n’ai pas écouté ce groupe avant 2012, je connaissais seulement un titre d’eux, datant d’il y a 7 ans et c’est tout. Mais depuis que METASOMA a été révélé au public, nous avons été comparés à des tas et des tas de groupes, la plupart d’entre eux faisaient partie de ceux qu’on écoutait, d’autres non. La raison pour laquelle on fait une reprise de DISTURBED, c’est parce qu’on n’en a jamais vraiment fait et nous nous sommes dit qu’il était temps de le faire, d’intéresser nos auditeurs et notre public à notre propre musique. Les similitudes sont quelque chose de bien mais nous n’essayons vraiment pas de copier qui que ce soit ; comme je l’ai dit, on n’a jamais fais de reprise, nous créons beaucoup et reprendre un titre de DISTURBED tel que « Stricken », que j’adore aujourd’hui, va vraiment définir quel genre de metal on joue, nous amener de nouveaux fans, surtout que nous allons jouer sur scène avec pas mal de groupes de death, de black et même de doom. Et puis nous avons un set qui n’a pas de cover mais beaucoup de mélodies, et chanter une reprise peut nous permettre de nous faire connaître. Nous pensons qu’une chanson de DISTURBED serait une reprise parfaite. 11 - Abordons à présent des sujets plus généraux… quelle est votre opinion à propos du téléchargement ? Pensez-vous qu’il peut aider de jeunes groupes à se faire connaître ou qu’il peut, au contraire, nuire à leur carrière naissante ? Vaughan : Je n’ai jamais vraiment su quoi dire à ce type de question mais je pense qu’en général, pour les jeunes groupes comme nous, le téléchargement est probablement le moyen le plus facile pour se faire connaître un maximum. Cependant, un des problèmes qu’il pose est qu’en étant gratuit, la chanson perd l’exclusivité qu’elle aurait eu si quelqu’un l’avait achetée. Néanmoins, tu as toujours le moyen d’être connu et je pense que de nos jours, c’est le plus gros obstacle. La plupart des gens ne s’intéressent pas vraiment aux groupes qui n’ont pas été signés, il est donc très difficile d’attirer les gens aux concerts et d’acheter du merchandising ou des albums. Donc en premier lieu, je mettrais sans difficulté mes titres à disposition gratuitement. Le problème survient plus tard ; si tu es assez chanceux pour réussir à t’imposer dans l’industrie de la musique, là où tu as désormais une base importante de fans… où la gratuité s’arrête-t-elle ? Ou alors, doit-elle s’arrêter ? C’est une énigme à laquelle tous les artistes doivent faire face. Peut-être qu’à l’avenir on devra trouver l’équilibre entre ce qui sera gratuit et ce qui restera exclusif. Mais en dehors de cela, au stade où nous en sommes, nous faisons de la musique pour les concerts et je pense que c’est dans ce domaine que nous faisons des étincelles. 12 - Maintenant je vous donne l’occasion de nous faire part d’un coup de gueule et/ou d’un coup de cœur. Exprimez-vous ! Vaughan : Eh bien en ce qui me concerne, j’ai un coup de gueule contre les organisateurs « paresseux » qui n’assument pas leurs responsabilités et qui laissent les groupes se débrouiller, c’est-à-dire amener du public, organiser, tout mettre en place, monter et démonter le backline, ne pas être capable de vérifier le matériel qui est obligatoire, laisser les artistes seuls pendant les balances… Rah ça me fait grincer des dents ! Et tu sais, les groupes donnent de leur propre proche pour faire tout ça, si tu n’as pas les moyens d’investir pour quelque chose de décent, tu es du mauvais côté de la barrière ! En tant que nouveau groupe, tu n’as pratiquement pas le droit de faire de reproches mais sérieusement, pour certains organisateurs, monter un spectacle ne signifie rien, par contre d’autres peuvent être géniaux alors un énorme merci à eux !! 13 - Quels sont vos projets à venir ? Comment voyez-vous METASOMA dans dix ans ? Êtres en tête d’affiche de festivals en Europe, aux USA et en Asie… On est là pour un long voyage et pour gagner ! Et nous allons simplement continuer à faire du rock, pour nos fans et pour nous-mêmes. C’est ce que nous faisons de mieux, c’est là où chacun de nous se complait. 14 - C’est maintenant la fin de l’interview ! Merci d’y avoir consacré de votre temps ! Vous avez le dernier mot ! Amro : Merci au Pavillon 666 de nous avoir donné l’opportunité de te parler ainsi qu’aux métalleux français, la France fait vraiment partie des pays dans lesquels on veut aller et nous espérons surtout avoir l’occasion de recroiser vos chemins dès que notre album sortira ou qu’on préparera notre prochaine tournée ! |
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