« Le Petit Prince » d'Antoine de Saint-Exupéry est une œuvre littéraire, une aventure qui force à l'imagination. Il n'est donc pas étonnant que cette nouvelle intemporelle continue d'inspirer de nombreux artistes, que ce soit dans le monde littéraire, cinématographique.. ou même musical. En effet, le groupe Toulousain de Modern Metal Instrumental DRAW ME A SHEEP a un nom qui puise sa source directement dans ce livre, « dessine moi un mouton » étant la phrase prononcée par le Petit Prince lors de sa rencontre avec l'aviateur. Outre le nom, la couverture de leur premier album sobrement intitulé « Premier Pas » nous invite elle aussi à partir sur une autre planète.. Oserez-vous explorer la planète DMAS ?

Les quatre Toulousains nous accueillent avec « Bienvenue », et quel accueil ! Un morceau express de deux minutes, rapide et efficace, plutôt orienté dans une direction Metal extrême. Mais on se rend vite compte que ce n'est qu'une des innombrables facette du groupe. En effet, toutes les influences possibles et inimaginables défilent à travers les titres, certains portant dans leurs noms quelques indications quant au contenu (« Uncle Hillbilly » ou « Westward Crossing » pour ne citer que ces deux là). On s'extasie vite vu ce que l'on nous sert... mais l'on déchante tout aussi vite. Si des titres nous font réellement vibrer, je pense à « Sea Moon » et ses riffs puissants, d'autres nous paraissent plus longuets, ou au contraire pas assez. « The Last Floor » est l'exemple type de ce dernier point noir. Il est vrai que la musique en question n'est pas du tout axée Metal, mais se situe plutôt dans un univers Jazzy. Le groupe nous ayant habitué à des expérimentations dès le début de l'album, rien ne choque ici. Par contre, le morceau en lui-même n'est, à mon goût, pas assez long : une minute quarante cinq secondes. Je chipote c'est vrai, c'est une sorte d'interlude, mais la développer n'aurait pas été un mauvais point. Au contraire !

Voir un premier essai avec une aussi bonne production n'est pas chose courante ! DRAW ME A SHEEP nous montre toute l'étendue de son savoir-faire musical et ce, avec classe. Malheureusement, le rythme général de l'album en pâtit et on aurait préféré un peu plus de rêverie et un peu moins de démonstration, même si effectivement, le style veut ça... Allez les gars, faites danser le Petit Prince sur vos instruments ! On se retrouve au prochain ?