Line-up :

Alea der Bescheidene - chant, cornemuse, guitare acoustique, chalémie, Didgeridoo, bouzouki
Lasterbalk der Lästerliche - batterie, percussion, Davul, programmation
Falk Irmenfried von Hasen-Mümmelstein - cornemuse, chalémie, vielle à roue, chant
El Silbador - cornemuse, Uilleann pipes, Great Highland Bagpipe, chalémie
Bruder Frank - guitare basse, Chapman Stick
Till Promill - guitare électrique et acoustique
Der Tambour - batterie, percussion, chant, guitare
Luzi das L - chalémie, cornemuse, Tin whistle, Low whistle


« Licht und Schatten » de Saltatio Mortis, ah ! Voilà un album qui hume bon la bière et la choucroute. Le groupe allemand fête avec ce best of leurs quinze ans d’existence ou plutôt quatorze ans, celui-ci s'arrêtant à la sortie de leur dernier album et qui ne comprend donc pas de titres issus du « Zirkus Zeitgeit » de 2015.

Peu connus en France, mais véritable phénomène dans leur pays à l’instar de leurs compatriotes d’In extremo, Saltatio Mortis ou « Danse de la mort » en latin, pratique un genre que l’on pourrait dire typiquement allemand de Rock médiéval, mélange improbable, mais au combien efficace de rock, voir metal moderne et d’instruments médiévaux traditionnels : mandoline, cornemuse et vielle, faisant partie de la longue liste des instruments utilisés par le groupe.

Il me semble que les teutons ne soient jamais passés par la France, c’est donc en Allemagne que j’ai eu l’occasion de les voir il y a a une dizaine d’années et il faut bien dire que si le groupe est bon sur album, c’est vraiment en live qu'il donne toute la dimension de son talent. J’ai surtout été marqué par leur reprise d’une vieille chanson « dessous les ponts de Nantes » déclamée en français avec un accent à coucher dehors mais si fun et j'ai depuis gardé une véritable sympathie pour le groupe. Il faut bien dire que la bande de Karlsruhe n’a pas son pareil pour produire des mélodies festives et entêtantes.

C’est donc au fil de ces vingt-cinq titres que les joyeux teutons revisitent leur carrière, le tout dans une version remastérisée de chaque morceau, ainsi que de trois inédits, de quoi satisfaire même les plus fans qui possèdent déjà toute la discographie. Il n’a pas du être aisé de faire un choix parmi la prolifique discographie de la bande, avec pas moins de neuf albums au compteur, si on exclut le dernier en date, et de quelques albums live, mais on retrouve les classiques de Saltatio Mortis que ce soit « Spielmannschwur », »Prometheus » ou le plus ancien « Falsche Freunde ». On remarquera tout de même, dans l’ensemble, un choix de titres particulièrement axés sur les albums les plus récents, disons de 2007 à 2013, au détriment de leurs premiers essais. Peut-être dans le but de mettre en valeur le son actuel de Saltatio Mortis, qui a évolué avec le temps, mais ils auraient pu aussi faire le choix de réactualiser les anciens morceaux, ce qu’ils n’ont pas fait.

On pourra être étonné de ne pas retrouver le morceau éponyme « Licht und Schatten » originellement trouvable sur l’album Das Zweite Gesicht de 2002. On ne trouve pas non plus les nombreuses reprises faite par le groupe et qui font pourtant partie intégrante de cette musique folklorique qui pioche dans le registre des musiques médiévales ou anciennes comme « In Taberna », « Plalastinalied » qui ont du être reprises par toutes les formations médiévales allemandes ou « le Corsaire », « La jument de Michao » issues du folklore Français. Dans les reprises improbables, les intrépides germains ont même osé reprendre le « God gave rock’n roll to you » de KISS sur Erwachen. Un ovni que l’on aurait apprécié retrouver sur ce best of. Et surtout, pas de « Dessous les ponts de Nantes », à ma grande déception.

Pour les fans, comme pour ceux qui voudraient découvrir Saltatio Mortis, ce double best of de vingt-cinq titres est donc un must have qui vous fera danser sur les tables lors de votre prochaine soirée entre amis. Mais tout de même, un troisième disque contenant quelques réinterprétations qui ont aussi permis le succès des Allemands aurait rendu ce best of encore meilleur, d’ailleurs en guise de vidéo, je vais plutôt me mettre un petit « Dessous les ponts de Nantes », na !



Tracklist:

Disc 1

Früher war alles besser
Prometheus
Habgier und Tod
Wachstum über alles
Hochzeitstanz
Nichts bleibt mehr
Satans Fall
Salome
Sündenfall
Ebenbild
Tritt ein
Falsche Freunde
Spielmannsschwur

Disc 2

Ode an die Feindschaft
Idol
Krieg kennt keine Sieger
Eulenspiegel
Schloss Duwisib
Freiheit
Salz der Erde
Koma
Letzte Worte
Schöne neue Welt (Bonus Track)
Fatum (Bonus Track)
Weiß wie Schnee (Bonus Track)