CHRONIQUES D'ALBUMS




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CULT OF LUNA & JULIE CHRISTMAS
Mariner [ 2016 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 01.06 - Style : Post-metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.indierecordings.no/
Contact groupe : http://cultofluna.squarespace.com/ http://cultofluna.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 27 juin 2016 - Chroniqueur : blacklakenidstang
 

En décembre 2013, après avoir sorti le fabuleux album Vertikal, Cult of Luna a annoncé la fin d’une ère pour le groupe, prenant la forme d’une pause à durée indéterminée et d’une future reformation sous une forme, elle aussi, indéterminée.
Cette déclaration qui donnait lieu à bien des interrogations a trouvé quelques réponses il y a quelques mois lorsque ont été annoncées non seulement une tournée exclusive fêtant les dix ans d’anniversaire de l’album Somewhere Along the Highway mais également la sortie d’un album collaboratif entre le sextuor suédois et la chanteuse américaine Julie Christmas (Made Out of Babies, Battle of Mice).

Si la première annonce m’a fait sauter de joie dans la mesure où j’avais ainsi l’occasion de les entendre jouer en entier l’excellent album Somewhere Along the Highway au Roadburn Festival, la seconde annonce m’a rendue perplexe. En effet, les albums collaboratifs ne font pas toujours preuve de réussite et mes maigres connaissances relatives à Made Out of Babies et Battle of Mice me faisaient malheureusement douter des capacités de la vocaliste Julie Christmas à pouvoir me convaincre, celle-ci ayant une voix hurlée assez particulière.
Bien évidemment, Cult of Luna étant un groupe que j’apprécie infiniment, je n’avais pas de crainte quant à la qualité purement musicale de l’album. Ma seule appréhension était donc que Julie Christmas vienne gâcher cet album, celui rompant la (certes courte) pause des suédois.

Je dois bien avouer que ma première écoute a confirmé mes craintes. La seconde aussi. La troisième également. Etant cependant une grande passionnée de la musique de Cult of Luna, j’ai persévéré dans mes écoutes, me disant qu’il me fallait peut-être m’habituer à la voix de la vocaliste américaine, sachant que celle-ci allie hurlements et voix claire et que je suis très exigeante sur ce point, en particulier concernant les voix féminines.

Après un grand nombre d’écoutes, je peux donc enfin affirmer que j’aime cet album. Certes, je ne suis pas particulièrement admiratrice de Julie Christmas mais je reconnais que cette dernière apporte une nouveauté, une originalité, peut-être même un petit « plus », à la musique de Cult of Luna, et que la voix claire intégrée dans la musique du groupe est finalement un atout, comme l’avait laissé penser le sublime morceau Passing Through lorsque Vertikal est sorti en 2013.
Pourtant, celle-ci est clairement déroutante, en particulier au début de "Chevron" où elle me fait étrangement penser à l’illustre Toxic de Britney Spears, en toutefois plus dérangée. Il faut dire que la palette vocale de la chanteuse est impressionnante : changeante au sein de chaque morceau, elle est tantôt susurrée, tantôt hurlée, tantôt simplement chantonnée, toujours en se mariant étroitement aux parties musicales.
Que les sceptiques se rassurent cependant : Julie Christmas n’est pas l’unique vocaliste dans Mariner. En effet, les growls habituels de Cult of Luna, plus puissants et incisifs, restent bien présents et apportent une profondeur supplémentaire à la musique du groupe.

Bien entendu, la voix n’est qu’un instrument parmi d’autres et Mariner ne saurait être jugé que sur ce point, aussi troublant/dérangeant/surprenant soit-il. Car Mariner, bien qu’étant un album collaboratif, n’est, selon moi, pas un album à part dans la discographie de Cult of Luna : il est clairement le septième album du groupe. La collaboration s’arrête en effet à la participation vocale de Julie Christmas dans la mesure où la musique en elle-même reste du pur Cult of Luna. Elle est poétique et éthérée. Elle est aussi mordante et lourde. Mais elle est surtout transcendante.

Ce qui différencie Mariner des précédents albums est peut-être simplement une recherche d’originalité dans la démarche artistique du groupe. Si Cult of Luna avait déjà réussi avec brio à intégrer de purs passages électroniques (au sens « boum boum ») dans leur musique sans faire crier au scandale les plus allergiques (dont je fais partie), le groupe a cette fois utilisé plus de couleurs, vives, pour peindre le tableau de Mariner. Cette métaphore prend d’ailleurs tout son sens une fois la pochette de l’album entre les mains, chaque page ou double page offrant une couleur différente des précédentes.

Grande passionnée de la musique de Cult of Luna que je suis, je me rends toutefois désormais compte que la réussite de cet album se situe surtout dans cette recherche d’originalité qui est principalement apportée par Julie Christmas : finalement, la musique en elle-même n’est tellement pas surprenante qu’elle est parfois déjà entendue. Cet album est bon et déconcertant mais, dans son essence même, il est si purement du Cult of Luna qu’il me laisse conclure par ceci : les Suédois auraient pu se surpasser davantage pour nous offrir des chefs- d’œuvre dignes de Finland, Following Betulas et bien d’autres…








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