Originaire de l'Australie et ayant déjà dix années d'existence au compteur, la formation mixte et paritaire ne s'exprime pas au son du rock sulfureux façon AC/DC ou Rose Tattoo, ni survitaminé de Airbourne. Ce second opus pratique le rock déluré sans compromis, sans artifices typés The Ramones, Iggy Pop ou autres formations punk rock nourries de fougues et de rages.

Alternant son propos entre rock direct et percutant, puis rythmiques plus modérées, la formation flirte avec des compositions rugueuses invitant au pogo telles que "Can't Stop", "In Flight" mais aussi avec des thèmes plus envoûtants comme "Alone, plus mélodiques lors de "Little Mercy". L'association des quatorze morceaux autorisent l'auditeur à des pauses respiratoires par la diversité des ambiances, par cet éclectisme sonore. Malgré ces instants dociles, l'ensemble reste dans un esprit sauvage, la voix est passée à la râpe, les guitares sont sorties pour nous ciseler les tympans, les chœurs renforcent ce caractère fougueux. La basse et la batterie galopent en permanence et viennent nous prendre à la gorge sans lâcher prise.

Avec des titres courts et directs, maintenant la tension à tout instant, "Paradise Motel" vient marcher sur les chemins du vrai rock'n'roll, par sa production brute sans fioritures, par ces compositions accrocheuses et surtout son esprit vindicatif, pur résonnant l'authenticité.

Une nouvelle façon de confirmer que le punk rock n'est pas mort.