"Born From lie" originaire de Paris, nous revient deux ans après la sortie de son premier album éponyme.
"The promised land" second album auto-produit, financé par une campagne de Crowdfunding sur Kiss Kiss
Bang Bang en Juin 2015 est composé de 11 nouveaux titres est sortie 1 ans plus tard chez le label Brennus
music.

Avant de commencer cette chronique, j'aimerais m'attarder sur la pochette de l'album et faire une mention
spéciale de l'attractivité du livret que nous offre "Pierre Lazarevic" au travers de divers tableaux travaillés
avec soin. Nous racontant une petite histoire migratoire à mesure des pages qui se tournent. La pochette de
l'album sombre, s'ouvre alors sur une gamme de couleurs à mesure de la traversée pour finir sur un dernier
tableau lumineux et optimiste.

En premier lieu, je ne suis pas d'accord avec l'étiquette "Heavy Métal" qui semble être collée au groupe, vu la
légèreté des morceaux, je pencherai pour un rock alternatif teinté d'influences métal diverses.

On trouvera certes sur cet album des titres attractifs, malheureusement l'entrain retombe bien vite et je
m'explique : indépendamment les morceaux fonctionnent parfaitement, certainement ciblé pour un public
rock, pop rock alternatif qui doivent avoir plus de prestance en live... en revanche dans ce cas de figure nous
sommes dans l'écoute intégrale de l'album. Et à mesure, d'une traite, on constate que l'on reste sur les mêmes
gammes de tempo, les mêmes teintes et mêmes sonorités. Le groupe ne fait malheureusement preuve que de peu
d'audace et ce à travers l'intervention d'instruments extérieurs, en restant tout au long de l'album dans un registre
uniforme. Ce qui soulève parfois la question "Sur quelles ou quelles chansons suis-je" ?

Je note cependant 2 bémols majeurs en termes de mixage principalement.

- On peut reprocher à la batterie de manquer d'un mix dynamique, qui selon moi la place trop en retrait.
Tout à fait passable pour du Rock, beaucoup moins pour du métal et encore moins pour du Heavy.

- Cependant, le chant avec ses accents franchouillards reste quand à lui, la plus grande faiblesse du projet.
On pourrait s'attendre à un mixage soigné qui l’intègre à la musique, et non qui la pose par-dessus tranchant
violemment parfois sur certains passages, et plus particulièrement entre les jonctions voix claire et voix
thrash. On pourra reprocher un manque clair de back inexistant ou trop en retrait pour jouer efficacement
leurs rôles et ainsi faire décoller les vocaux et tirer les morceaux vers le haut.

Le groupe ne nous emmène peut-être pas vers la terre promise, mais nous propose néanmoins un balade distrayante.
Un album Français sympathique à découvrir, qui n'en reste pas moins perfectible. Et c'est avec plaisir que nous resterons attentifs à l'évolution de celui-ci dans l'attente d'un troisième opus.