Line-Up :

M.Shadows : Vocals
Synyster Gates : Lead Guitar
Zacky Vengeance : Guitar
Johnny Christ : Bass
Brooks Wackerman : Drums

1 heure, 13 minutes et 43 secondes. C’est la durée de l’album. Celle qui aura été nécessaire à AX7 pour se remettre sur les rails de l’originalité et de la prise de risque. Ce dernier opus était d’ailleurs très attendu et c’est à grands renforts d’une communication plutôt originale que la venue de l’enfant a été médiatisée. J’en veux pour preuve l’image du deathbat projetée sur les façades d’immeubles et de monuments dans le monde entier suivi d’une sortie surprise et prématurée de la galette.
Nos musiciens d’Huntington Beach, California, n’ont jamais vraiment été appréciés à leur juste valeur par ailleurs. Traités de poseurs et de copieurs dans la presse metal et les « True Metalleux » de l’hexagone mais encensés d’une manière générale dans le reste du monde il faut croire que cela reste une exception culturelle française… Alors certes, la création précédente, était décevante, même pour les fans de la première heure, avec deux ou trois titres qui sauvaient l’ensemble mais la page semble tournée…

Après le titre bien foutu et prometteur « The Stage » sur YouTube qui a raflé des millions de vues en l’espace de quelques jours on était en droit d’espérer enfin à la sortie d’un album à la hauteur de la qualité de nos musiciens. Je n’ai pas été déçu. L’écriture est fouillée : les thèmes philosophiques sont ceux de l’humanité, de sa place sur terre et dans l’univers, du comportement de l’homme face à ses croyances et ses comportements sur la technologie, la génétique et sa spiritualité. Tout un programme donc et la richesse des paroles n’a d’égale que celle de la composition des morceaux. Ça part dans tous les sens, entre thrash, metal prog, heavy metal voire même parfois limite jazz prog. On alterne entre passages calmes et complètement fous, presque déstructurés avec parfois l’impression d’avoir plusieurs titres différents dans la même chanson. Synyster Gates, dont on connaissait déjà son talent pour le sens de la mélodie et sa technicité irréprochable de guitariste hors pair, ici se surpasse. Et que dire de la nouvelle recrue Brooks Wackerman (Ex-Bad Religion) qui a su imposer sa personnalité derrière les fûts tout en assimilant celle du regretté et talentueux « The Rev » trop rapidement disparu. Impressionnant. Mister Shadows également s’est particulièrement investi sachant travestir sa voix qui se fait parfois douce, forte ou inquiétante transcendant le propos.

Le tour de force est que le groupe a su amorcer le virage tout en sachant faire quelques clins d’œil sur certaines ambiances de l’époque « City Of Evil ».
Avenged Sevenfold est de retour Mesdames et Messieurs. Non seulement avec talent et intelligence mais surtout avec classe…

Tracklist :

01.The Stage
02.Paradigm
03.Sunny Disposition
04.God Damn
05.Creating God
06.Angels
07.Simulation
08.Higher
09.Roman Sky
10.Fermi Paradox
11.Exist