Trop court, voilà bien la seule critique que l’on pourrait faire à ce « Lazare », dernier EP produit par les Parisiens de Wolve, parce qu’autrement il n’y a vraiment rien à jeter sur cette jolie galette qui navigue dans les eaux froides du rock à tendance progressive, voir carrément post-rock. A mettre d’emblée dans votre discothèque près de vos albums de King Crimson et Porcupine Tree.

A l’origine un one man band créé par julien Sournac en 2013, Wolve s’est étoffé de quelques membres pour l’enregistrement et la sortie de leur premier album « Sleepwalker » dont vous pourrez retrouver la chronique chez Pavillon666 et qui avait reçu les éloges de nombreux sites spécialisés. Et c’est donc entouré d’Alexandre Aguilera et de Simon Lemonnier que les « wolve » se sont retrouvés pour composer une suite à cet album sous la forme de cet Ep Lazare. Ep court avec seulement 4 nouveaux titres au compteur pour un total de 18 minutes.

Si Wolve fait dans le rock progressif, on est très loin des influences classiques type Yes ou Jethro Tull, mais leur musique est plutôt influencée par le rock alternatif et le grunge de année 90. Le dernier morceau « Far », avec son intro stoner, me fait d’ailleurs beaucoup penser aux Foo fighters. Sur cet EP Wolve invite à un voyage introspectif au cours de morceaux variés et riches de sonorités parfois aériennes et douces « porcelain », dont le titre énonce bien la fragilité et la douceur, ou plus brutal et direct « Inferno » morceau très différent des autres qui se veut presque bruitiste.

Un album réussit et qui permet de bien se faire une idée de ce dont est capable Wolve. C’est aussi une belle invitation à la découverte de leur univers et de leur premier album. Je ne connaissais pas le groupe avant d’avoir écouté et je dois bien dire que j’ai été bluffé par la qualité de leur musique.

Trop court donc, mais qui permet à Wolve, avec cet EP, de se faire une place dans le panthéon des groupes de rock progressif Français.

Tracklist :

1 Lazare
2 Porcelain
3 inferno
4 Far