Ce qu'il y de plus difficile quand on fait du stoner, c'est de maîtriser ce feeling si particulier et propre au genre. Un peu comme le blues, soit on l'a ... soit on l'a pas.
Et là, pour le coup, Hellbound s'en sort avec brio.

L'album du combo italien est loin d'être parfait, mais c'est avec grand plaisir que l'on écoute "les histoires de l'enfer" du début à la fin. Naviguant entre sludge ("Paralysis") et stoner pur, en passant par des passages très énervés ("Fearless"), l'ensemble est très cohérent. On a parfois l'impression d'être au fin fond du Texas avec "Throught The River" et son ambiance "bar de cowboy".

Niveau son, les guitares sont typées et racées pour le genre. La basse est bien présente et instaure un groove omniprésent. C'est crasseux à souhait, on aurait même l'impression d'avoir son t-shirt collé à la peau par la transpiration, dans un coin paumé au fin fond du bayou.
La justesse du chant clair est perfectible et les solis manquent un peu d'originalité, mais ça fait partie du charme ambiant.
On dit souvent que la France est le deuxième pays du stoner après les USA, mais Hellbound représente toute la filmographie des "westerns spaghetti", qui rappelons-le, ont été tournés en ... Italie.

Essai marqué, donc, pour ce premier album, en espérant les voir un jour en première partie de Down ou de Hellyeah !