CHRONIQUES D'ALBUMS




pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


PATH OF DESOLATION
Where the grass withers [ 2016 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 48.32 - Style : Melodic death metal
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : https://www.facebook.com/band.pathofdesolation https://pathofdesolation.bandcamp.com/
 


Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine
ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine

TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine

PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine

EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
 
Chronique : 06 décembre 2016 - Chroniqueur : Eniok
 

Path of Desolation est un groupe de death melodique originaire de Suisse. Autant vous dire de suite que dans ce genre, je suis assez difficile, je ne trouve pas forcément certains groupes mauvais mais juste réentendus des centaines de fois. Ici, ce n'est pas le cas et c'est très bon.
Créé en 2013, le groupe a sorti en 2014 un EP appelé Soaked Jester et deux ans plus tard, leur premier album officiel, Where The Grass Withers, qui nous intéresse dans cette chronique.
Avant de parler de la musique, penchons-nous sur l'artwork, magnifique fait par Travis Smith (Devin Townsend, Opeth, Katatonia...) qui nous présente métaphoriquement une personne en train de dormir sous une couverture de verdure. L'herbe semble se sécher à gauche de l'image, là où trône une croix plantée, symbole de la mort. La thématique première dans cet album est la nature. En effet, certains morceaux parlent la nature comme les montagnes des Alpes (piste 3, « Isenau »), au Nord de l'Angleterre (piste 7 « 85 Miles »). Mais nous avons aussi des textes traitant de la dépression, du mal-être et de la souffrance en général (comme l'insomnie dans « To Pastures Grey » qui rappelle la pochette). Je tiens à féliciter le travail fait sur la version digipack du CD, qui est vraiment superbe. Un design soigné, des jolies couleurs, un digipack agréable au toucher et pour ce qui est du CD en lui-même, il est comme un vinyle pour le dessus, en relief et tout, et le dessous est noir comme un jeu de Playstation 1. J'aime la qualité !

C'est pas tout ça mais qu'est-ce que ça donne musicalement ? Dès le début on entre dans leur univers mélodieux, assez violent tout de même avec le chant presque black, pas comme Alexi Laiho non plus. Tout le long, l'album aura cet esprit mélodieux, bien composé, avec des riffs souvent entraînants, parfois tranchants. A noter les changements d'atmosphère lors des morceaux dépressifs et ceux assez « folkloriques ». Par exemple, sur « Isenau », qui parle des Alpes donc, le chant possédé de David Genillard semble se répercuter sur les monts, comme un hurlement empli de mélancolie se propageant dans toute la vallée. Les morceaux dépressifs, eux, sont plus dans la tourmente : le chant sera toujours possédé bien que pas trop monotone non plus, et les rythmes changent dans une même chanson, des ralentissements dans les refrains avec quelques envolées aiguës et un rythme bien plus frénétique dans les couplets. La plupart des morceaux cherchent à représenter la torture de l'insomnie au travers ce côté melodeath aux aspects folkloriques, non pas par l'utilisation d'instruments traditionnels mais de par ses compositions. Notons le break au piano sur « The Hunting Prey » qui nous prend à revers, et qui accompagne la fin du morceau : c'est l'exemple parfait. Piano qui sera parfois présent comme sur le morceau qui suit « 85 Miles » bien qu'il se fasse discret. D'ailleurs ce morceau me fait penser à une compo d'Insomnium : C'est léger, atmosphérique, relaxant, mais violent et triste. Parler d'insomnie alors que la plupart des morceaux sont apaisants peut paraître contradictoire mais il faut plutôt voir l'album comme étant un remède à l'insomnie. Et c'est vrai qu'écouter ça le soir dans le noir, c'est très reposant. Félicitons la production qui est parfaite, et heureusement d'ailleurs, sinon ça ne serait pas aussi efficace ! Production faite par Anna Murphy, qui n'est autre qu'une ex-membre d'Eluveitie, mais un membre emblématique de ce groupe ! Qui pousse la chansonnette sur le second titre « The Uninvited », au passage j'espère qu'elle n'est pas considérée comme une « uninvited » pour le featuring car elle apporte une légèreté différente à l'album, le temps d'un morceau. Peut-être qu'il est placé trop tôt dans la tracklist...

Pour conclure, C'est une super découverte, du melodeath de très bonne qualité ! Je lui mets la note de 9.5 et non pas 10 car en terme de melodeath, la concurrence est dure et pour comparer, le 10/10 serait plutôt attribuée au groupe Aephanemer, qui eux font dans le melodeath pyrénéen. J'en viens à cela pour proposer au groupe, pourquoi pas, d'explorer le côté folklorique des Alpes pour y apporter une touche pour de futures compositions et faire une musique encore plus surprenante et originale (sans tomber dans le folk d'Eluveitie non plus). En tout cas, avec des jeunes groupes comme ça, la relève du melodeath est assurée !

Points positifs :

- Album très relaxant.
- La production excellente
- L'artwork et le digipack sont magnifiques.
- Les compos, le chant, la présence du piano etc...
- Les thèmes abordés : Les Alpes, l'insomnie.

Points négatifs :

Je n'en ai pas trouvé, je pense que c'est un album qui conviendra aux fans du genre mais aussi à ceux qui n'aiment pas trop le melodeath et même aux néophytes dans le metal.








AUTRES CHRONIQUES DU GROUPE
PATH OF DESOLATION - Soaked Jester


 
pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


Aller en haut