En 2017, DIMITRI CHAILLOU et STEVE PERREUX délivrent une semi-nouvelle facette de leur projet baptisée ROBOT ORCHESTRA au travers du nouvel album BIRTH(S). Un nom d'album qu'on devine pleine de symbolique(s) pour le groupe, qui revient à une formation en duo et à une musique plus brute, celle de leurs débuts, teintée de leurs expérimentations passées.

On se souvient qu'en 2012 et 2014, leurs précédents opus (NOW WE CAN WALK et ROBOT ORCHETR3) s'aventuraient dans un univers post-rock, avec l'aide du violoniste JOHAN GARDRE, surprenant absent de cet album. BIRTH(S) garde quelques traces de cette époque sur certains passages plus atmosphériques (COUP DE GRACE) ou sur l'instrumental BIRTH(S) qui fait le lien direct avec les anciens albums. Le son global de l'album reste lui aussi dans ce registre, avec du delay, une voix parfois passée au travers de filtres (RESTRICTIVE SIGNALS) installant une ambiance travaillée, un peu torturée.

Néanmoins, pour la majeure partie du disque, ROBOT ORCHESTRA revient à ses premières amours, un post- hardcore qui nous est annoncé d'entrée avec GRAND8. Et l'on retrouve des titres que l'on pourrait penser issus des débuts, à l'instar de FAT LINES ou BROKEN TEETH, que l'on rapproche aisément d'un NEUROSIS. Le mixage permet d'apprécier un son de basse rugueux, métallique qui durcit le son du duo.

BIRTH(S) est donc plus brut et brutal que les 2 dernières sorties, surtout la dernière en fait. Il est plus brut car il y a moins de fioritures, d'à-côté et le duo se concentre uniquement sur les instruments rock (guitares, basses batterie). Cela permet de revenir vers une musique plus dure, flirtant parfois relativement avec l'extrême. ROBOT ORCHESTRA semble, au fur et à mesure, trouver sa voie, au risque de déstabiliser son public. BIRTH(S) est donc un retour aux sources, sans perdre de l'expérience engrangée au gré des expérimentations. De quoi satisfaire la fan-base originale et de l'élargir.