CHRONIQUES D'ALBUMS




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JOHN FRUM
Stirring in the Noos [ 2017 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 43.24 - Style : Death/mathcore
Informations :
Interview : pavillon 666
Contact label :
Contact groupe : https://fr-fr.facebook.com/johnfrumband https://john-frum.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 18 juin 2017 - Chroniqueur : guiyomm
 

John Frum : nom d'un célèbre prophète issu du Vanuatu célébrant le « culte du cargo » (curiosité anthropologique fort intéressante à découvrir au demeurant, je vous la conseille). C'est aussi le patronyme choisi par Eli Litwin, Matt Hollenberg, Derek Rydquist, Liam Wilson, accessoirement membres (ou ex) de The faceless, The dilliger escape plan, Intensus, John Zorn pour former leur groupe, qui, vous vous en doutez (si ne vous ne connaissez pas bien ces formations, jetez-y une oreille), ne font pas dans le rock à papa.

Quel est le lien exact entre ce John Frum et le quatuor issu de Philadelphie ? Mystère... un brin de mysticisme, un zeste d'ésotérisme et quelques gouttes de philosophie sûrement mais pour le reste, rien n'est moins sûr. Ce qui est en revanche certain, c'est que cet album intitulé « A stirring in the noos » fait mal. Au vu du pedigree des protagonistes, on s'attendait à coup sûr à un truc complexe limite imbitable au regard de ce que chacun est capable de produire dans son groupe respectif. Les gars sont brillants puisqu'ils délivrent une musique que seuls des virtuoses peuvent composer sans pour autant assommer l'auditeur de démonstrations techniques ineptes destinées à rassurer leurs égos. La musicalité évolue entre un death technique et progressif et un mathcore vicieux pour donner un matériau sonore original témoignant d'un processus créatif plus qu'abouti. Car effectivement si John Frum tend à évoluer dans les genres pré-cités, son inventivité fait souvent sortir le groupe des frontières qui les déterminent, pour le rendre au final difficilement classable.
L'impressionnant « Memory Palace» est peut-être le titre (fleuve, de plus de 9 minutes) qui résume le mieux ce que John Frum est capable de produire : des développements variés produisant l'énergie d'un troupeau d'éléphants bien énervé alliés à des séquences mélodiques et rythmiques totalement improbables. «Assumption of form », un long format également (plus de huit minutes) tire vers un mathcore teinté de sludge lui conférant une « lourdeur technique » de bon aloi alors que « Wasting subtle body » aux plans barrés rappelle, dans l'esprit , les grandes heures de DEP. D'autres morceaux montre l'étendue des capacités de la formation : « Presage of emptiness » qui ouvre le bal, rapide et syncopé aux faux airs de djent suivi de « Pining light », pur morceau de death technique ou encore
« Though sand and spirit » donnant dans un mathcore tendance prog. On pourra citer également «He come », composition instrumentale oscillant entre toutes les tendances déjà mentionnées au groove obèse, tendance morbide et lancinante.
En définitive, « A stirring in the noos » nous offre huit titres où le talent est au service d'une création alambiquée mais accessible. Une musique directe montrant que la complexité n'est pas incompatible avec l'efficacité. A ce propos, il convient de souligner que l'assise rythmique, aussi bien monstrueuse qu'inventive, contribue (sans dénigrer les autres instruments, qui font aussi bien sûr un boulot énorme) sans aucun doute à donner sa puissance pachydermique ainsi qu'un caractère singulier aux compositions. Enfin, pour convaincre les derniers septiques, je dois avouer que je ne suis pas à la base un fan de death (une touche deci delà et c'est tout) mais l'organe vocal de Derek Rydquist est plus que convaincant et se pose à merveille sur une instrumentation idoine.
Morale : ne passez pas à côté de John Frum, il fait d'ores et déjà partie, à coup sûr, des albums de l'année.








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