CHRONIQUES D'ALBUMS




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UBIKANDE
Ubikande + Mania [ 2017 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine MCD-EP - Durée : 21.57 + 32.09 - Style : Heavy Cold Wave
Informations :
Interview : pavillon 666
Contact label : http://
Contact groupe : https://www.facebook.com/ubikande https://ubikande.bandcamp.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 juillet 2017 - Chroniqueur : Chart
 

Le rock ce n'est pas forcément des guitares, une basse, et une batterie. Ça peut aussi être deux petits connards qui fument et qui fument en jouant de la guitare tard le soir et ça agace les voisins. Et dans notre cas présent c'est sous la forme d'un trio qu'évoluent les tourangeaux de UBIKANDE. Nous trouvons donc un bassiste, un guitariste, une chanteuse mais aussi des machines. Non, ce n'est pas de l'industriel comme on pourrait le penser sur le papier. Il s'agit bien d'un groupe de dark wave dans la lignée de ce qui a pu se faire dans les années 70/80. Il s'agit bien d'un style à part mais d'un style à part entière où les expérimentations sont nombreuses. UBIKANDE nous a fait parvenir à la chronique ses deux Eps sortis en 2015 et 2017, respectivement « Ubikande » et « Mania ». Plutôt que de vous servir deux chroniques et me répéter, j'ai préféré vous réunir les deux chroniques pour vous livrer une impression globale sur ces deux sorties.

Nous commençons donc avec l'écoute de « Ubikande » paru en 2015 et ses 5 morceaux très bien produits. Pour une première sortie, le groupe a su poser les choses de manière professionnelle. C'est un constat très simple que l'on fait dès les premières notes de « Tidal Rave ». C'est sans doute le titre le plus abordable au premier abord de cet EP. La rythmique est pour le moins très rock avec un tempo pour le moins soutenu. L'ambiance est forcément un peu plus sombre que sur un titre de rock traditionnel. Cela est dû sans conteste au travail des machines qui viennent ajouter quelques touches fort bien senties sous la forme de nappes de clavier. Nous changeons radicalement d'ambiance avec « Gildescape ». Le tempo est clairement ralenti et exit la boite à rythme nerveuse. Ce sont plutôt des touches de grosse caisse qui viennent donner l'impulsion, comme un battement de cœur. On apprécie aussi le travail de la guitare concentrée sur sa rythmique en son clair et qui donne elle aussi la pulsation. « Luseed » vient redonner un peu d'énergie à cet EP avec un retour à des bases rock avec des grosses guitares. On n'en oublie par pour autant la touche sombre sur les ambiances même si celles-ci passent en retrait par la mise en avant des guitares. La fin du morceau ne manque pourtant pas de lourdeur pour conclure de façon apocalyptique ce fameux « Luseed ». « Mother » garde la touche apocalyptique faisant suite naturellement à son prédécesseur. C'est dans ce style de morceau que l'on apprécie au mieux la nature expérimentale du groupe. « Jupiter » met en avant le travail des machines, un peu à la manière des remix de NINE INCH NAILS. Ce titre instrumental vient faire la liaison de manière intelligente et pleine de feeling avec l'ultime morceau de cet EP, « Unconcreate ». Cette conclusion est pour le moins expérimentale avec une ambiance plutôt sombre et de nombreuses ambiances sonores. On garde néanmoins une ligne de guitare puissante et mélodieuse qui apporte une touche lumineuse au milieu de cette déferlante post apocalyptique.

Il aura fallu deux années au groupe pour nous faire parvenir sa seconde sortie, cette fois encore sous forme d'EP et intitulée « Mania ». On retrouve cette production toute en lourdeur et toujours aussi professionnelle. La puissance est de retour avec « Totem » en ouverture de ce disque. L'esthétique est restée sur la lignée de l'EP précédent. La liaison est ainsi des plus logiques. Mais l'expérimentation est toujours présente avec quelques touches bien senties dans le morceau « Blackout ». L'ambiance est elle aussi restée dans la logique du premier EP d'une manière indiscutable d'ailleurs avec les tentatives que l'on découvre au fil de ce morceau. « Pavlov » se fait encore plus lent et plus ténébreux qu'à l'accoutumée avec une prépondérance d'une basse puissante et distordue à souhait. Le chant frôle l'incantation sur ce titre, chose jusqu'ici assez inhabituelle chez UBIKANIDE mais chose qui vient enrichir le panel du groupe. « Saturne » vient jouer le rôle d'interlude avec ses sonorités electro indus avant que « Follow'Er » ne vienne vous embarquer dans un monde onirique bizarrement peuplé. « Panca » vient malgré tout renouer avec l'esprit rock qui habite ce groupe depuis ses débuts tout en gardant cette touche qui lui est maintenant propre. On conclue enfin ce nouvel EP avec « Sable ». Ce morceau pourrait s'apparenter à un morceau rock dépouillé avec une certaine touche trip hop à la sauce dark wave. Mais il n'est vraiment pas évident de classer un titre tel que celui-ci tant l'ambiance et la façon de construire le tout est unique. Nous concluons finalement l'écoute par un ultime morceau en acoustique beaucoup plus pop en piste cachée. La reverb et le delai sur la voix viennent naturellement donner à l'ambiance de cette composition une dimension nouvelle.

Il y a des groupes comme celui-ci qui ne peuvent se ranger dans des cases toutes prêtes. Et c'est une chose des plus agréables que d'écouter des nouveaux groupes qui s'éloignent au maximum des clichés. En effet, c'est grâce à des tentatives telles que celles-ci que le monde de la musique s'enrichit. Un groupe, français qui plus est, à découvrir.








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