Neuvième album studio pour les membres de Mr BIG, et j’avoue être partagé après plusieurs écoutes. C’est vrai que l’on est loin des brûlots tels que « Addicted to that rush » ou encore le phénoménal « Daddy, brother, lover, little boy » (peut être est ce une des raisons pour laquelle le groupe n’est plus certifié disque d’or ou de platine : il ne présente plus de tels morceaux).

Certes, la qualité des musiciens ne peut être remise en cause, on sait tous que ce sont des maîtres virtuoses dans leurs domaines respectifs (même si Pat TORPEY, le batteur, atteint de la maladie de Parkinson n’officie plus mais est remplacé par Matt STARR ( ACE FREHLEY, BURNING RAIN ou encore QUIET RIOT) ). Non, le « problème » (si tant est que cela soit un problème), c’est que je n’arrive pas à sortir un plusieurs morceaux forts de cet album. Je trouve même que la production dessert le groupe. Le son est très propre mais pas « énergique ». J’ai l’impression (et j’espère que sur scène ce n’est pas le même effet) que le groupe a perdu la rage qui caractérisait ses compos. C’est effectivement très bien joué mais je ne ressens pas d’âme dans les morceaux. Alors certes, c’est un avis subjectif mais je n’ai pas ressenti d’émotions particulières à l’écoute des titres.

Je ne me fais aucun souci, l’album plaira aux afficionados du groupe mais pour quelqu’un qui les découvre, je pressens une réaction mitigée. Cinq ballades au programme (oui, ils en ont toujours joué, je sais), c’est peut être un peu trop pour un album de hard rock… Mais ce qui permet sûrement d’accrocher des passages radio.

Je ne sais pas si l’adage qui dit : « Trop de technique tue la technique » ne bride pas le plaisir que l’on a à l’écoute des chansons. Si je fais référence à leurs deux premiers albums, la virtuosité s’accompagnait justement de cette furie qui permettait d’apprécier à leur juste valeur la qualité des musiciens. Pas retrouvé cela sur cet album.

Je vous conseille donc ce CD pour rouler tranquillement sur la highway, mais sûrement pas pour headbanger comme tout bon hard rocker qui se respecte ! Reste à passer l’épreuve de la scène pour les nouveaux morceaux ; peut être prendront ils alors une nouvelle dimension. C’est tout le mal que je leur souhaite. Je m’en vais ré-écouter « Lean into it » pour la peine, tiens.