De l'Australie il nous arrive parfois quelques groupes. Pour les plus connus nous avons bien sûr AC/DC mais aussi Nick CAVE, INXS, MIDNIGHT OIL, SILVERCHAIR et bien entendu AIRBOURNE... Souvent comparé à Ritchie BLACKMORE (DEEP PURPLE, RAINBOW), le guitariste Chris BROCKBANK a décidé de réunir autours de lui le chanteur Steve MULRY, le batteur Mick O'SHEA, le bassiste Damian McDONALD et le claviériste Jeff MORRIS. Le but étant bien entendu de lancer un groupe fondamentalement rock.

Question production, on a vu mieux, on a surtout connu pire. Même si le son est bon, il a tout de même une certaine tendance à saturer légèrement. Dommage car cela dessert toujours quelque peu les albums, surtout lorsqu'il s'agit de groupes assez peu connus. On a beau revenir sur les basiques des années 70, le numérique et le digital permettent tout de même d'effacer ces petits défauts.

Logiquement, si Chris BROCKBANK est comparé à Ritchie BLACKMORE, il n'y a rien de surprenant à retrouver une bonne dose de DEEP PURPLE et de RAINBOW dans cet album. Cela se sent dès le premier titre « So Slear ». On retrouve le clavier à l'ancienne et les riffs très rock. Le niveau technique est bien là lui aussi. C'est un gage de qualité supplémentaire. Certains groupes qui s'inspirent de ces années n'ont souvent pas grand chose à apporter mais là je trouve que ces titres, comme « One O'clock », apportent véritablement quelque chose au hard rock même si ce n'est pas très neuf. L'énergie est belle et bien au rendez-vous. C'est un ingrédient essentiel qui rend un morceau tel que « Beggin' You » des plus plaisants. Avec sa rythmique digne d'un AC/DC et son chant sorti des années les plus prolifiques de ce style, le résultat est clairement présent. On ne relâche d'ailleurs pas cette bonne dynamique, même sur des morceaux plus aérés tels que « Teresa ». A noter d'ailleurs le solo tout en feeling de ce titre. Encore du très bon avec « Rapid Fire », Chris BROCKBANK sait particulièrement bien allier mélodies ravageuses et riffs de guitare pour le moins complexes et toujours très bien sentis. Comme nous ne pouvions nous passer de la traditionnelle ballade la voici donc sous le titre de « Miss You ». C'est une constante pour ce type d'album alors vous n'y échapperez pas ! Mais bon, comme pour le reste de cet album, c'est composé et exécuté avec savoir faire alors profitez en ! Et puis le rock n'est jamais très loin comme en témoignent « Keep On Rock'n'Rollin », « Lies » ou « Secret ». Chris BROCKBANK conclue enfin son album avec un peu plus d'audace en proposant un titre aux accents plus progressifs, « Teenage Fantasy ».

Cet album est l'album qu'il faut écouter si vous êtes fan des références citées dans cette chronique. Pas étonnant que ce combo ait traversé la moitié de la planète pour arriver dans ma platine. Il y a là de grandes qualités et un savoir faire qui date de plus de 40 ans. Même s'il n'y a pas de grandes nouveautés, le résultat est à la hauteur des grands noms des années 70 parfois toujours en activité.