Parlons un peu de punk hardcore avec le nouveau groupe One Life All-In, qui est une formation franco-américaine. Ce qui m'a attiré au début c'est le line-up, on retrouve à la batterie Kevin Foley, ex-batteur de Benighted. Il n'a plus rien à prouver tant son jeu est excellent, mais le voir dans un groupe de hardcore, je demande à voir ! Je serai assez exigeant là dessus.

Ce premier EP se nomme donc « The A7 Session » et a un artwork des plus basique -m.o.c.h.e- au moins, c'est explicite : c'est du gros HxC qui tâche !
Bon, outre le fait que l'EP ne dure que 16 minutes, il y a moyen de faire quelque chose de bien « chanmé », des petites sorties de hardcore super efficaces, il y en a plein (par exemple Through My Eyes, ou autres démos de Rise Of The Northstar).
Après une courte intro (un seizième de l'EP tout de même !), on a « All-In », qui nous accueille par un gros riff typique du genre. On constate que la prod est plutôt pas mal, même si la voix fait un poil retouchée. Le scream rien à dire, classique mais efficace, par contre le chant clair a une espèce d'effet on dirait, que je trouve un peu dérangeant. Aussi, à certain moment, le chant me rappelle trop The Offspring, comme j'aime bien ce groupe, j'ai trouvé ça sympa !
Cependant, les compos s'enchaînent mais pour moi, il manque quelque chose, un brin d'ardeur, de violence ! On oscille surtout entre punk hardcore et punk/rock (« punk à roulettes » j'adore ce terme).
Je pense que le problème vient du mixage. Bien que l'on entende tout les instruments distinctement (big up à la basse qui a bien sa place) quelques drop bass seraient les bienvenues pour marquer un peu les breaks et donner un côté plus « vilain ».
Sinon, on a une bonne track pour mosher : « Don't Give Up » qui est la plus hardcore (et aussi la plus courte).
Je n'ai pas parlé de la batterie : j'avoue que mon jugement est biaisé car j'attendais quelque chose de lourd venant de Kevin Foley mais le style ne met pas en valeur cet instrument. Le pattern est toujours le même, absolument rien de fou. Finalement, j'ai même l'impression qu'elle est un peu sous-mixée. Là encore ça manque de bonnes vibrations, d'impact ! ...Oh mais... c'est le 6ème morceau ??? Gros blast beat pour entamer « Beats The Daylights Outta Me », bien que ce moment dure peu, c'était agréable. On relève la tête pour se concentrer et là, on peut contempler la voix du chanteur qui paraît bien mieux (étrangement). Puis s'enchaîne un « two-step » et un p'tit solo pas piqué des hannetons et on finit sur une vocalise « à la Offspring ». Très bonne piste, ma préféré, qui ne dure que 2 minutes.

Pour conclure. C'est pas bien long... Mais on ne s'ennuie pas. Ça manque très clairement d'intensité, quand on me vend du hardcore, je m'attends à me prendre des parpaings dans la gueule, des gros breakdowns qui distribuent des PLS. Mais au lieu de ça, on a un « The Offsrping-like » en plus véner (mais pas méchant ça mord pas) certes, pas mauvais, mais qui ne propose rien de foufou.
Disons que ça va correspondre à ceux qui aiment le punk assez « gentil », qui me rappelle mon adolescence.