En écoutant le blues rock de Mike Brookfield j'imagine mon père en train de bricoler dans son garage en écoutant les mélodies entrainantes du dernier opus du guitariste de Liverpool, basé en Irlande. Un blues rock moderne qui balance bien. Mike Brookfield est doué : professeur de guitare, il maitrise son instrument à la perfection. Sa voix est posée, juste, nette.
Mais justement, à trop vouloir la perfection, on vend son âme au diable et cet album, qui porte le nom de son auteur, en manque un peu. Entendez-moi, ce n'est pas mauvais, loin de là. C'est même très bon, mais ça manque ce petit truc, ce petit supplément d'âme qui en ferait une nouveauté.
Les paroles sont écrites par l’auteur et compositeur Eamon Carr, ex-batteur de Horslips et les thèmes des chansons sont variés. Zombie Craze parle de la vie moderne à 100 km/h. Letter to Willie Johnson est en hommage au célèbre guitariste blues du début du siècle dernier, Blind Willie Johnson.
Hi class shoes est un avertissement pour les jeunes hommes trop naïfs qui se feraient croquer par les femmes fatales.
Suitcase blues a de très bons riffs d'intro, pour ensuite passer dans un up-tempo qui nous fait penser que Mike Brookfield n'a pas encore choisi son camp : triste, ou joyeux?
Un album blues rock qui tend parfois vers la country, parfois vers le gospel (Don't close the gates). A écouter par tous les guitaristes et fans de guitare qui nous lisent, car cet homme a de l'or dans les mains et les solos qu'il produit sont franchement époustouflants et je suis certaine qu'ils en inspireront plus d'un.

Tiens, je me verrais bien dans un pub de Dublin, un verre de whisky devant moi et Mike Brookfield sur la scène...