J’adore les revivals.
Je les adore car c’est l’occasion de redécouvrir une partie d’histoire musicale, que ce soit en remettant en avant des genres oubliés ou seulement en dépoussiérant de vieilles modes.
Je pense que vous l’avez compris, c’est bien un album revival que je vais vous présenter et pas forcément le plus attendu. Et oui messieurs, on retombe dans les années 2000 avec Enhancer, Pleymo, Hed (pe) et autres Korn : on va parler de Neo Metal.
C’est avec le groupe de New-York Sous-Bois (sisi) THE WIGGAR OVERDOSE que l’on va retourner dans le passé avec leur EP « Bwesh » sorti en… 2014. Un revival qui a déjà trois ans !

Bon, déjà, les gars ne se prennent surtout pas au sérieux, en témoigne la chèvre sur la cover. Mais leur musique est loin d’être sans queue ni tête. La production est impeccable, super léchée et le retour en arrière fonctionne bien. On retrouve tous les codes du genre, toutes les influences de l’époque, ce qui fait de l’EP un vrai condensé de Neo.
Malheureusement, tout semble un peu froid. Même si l’on ressent l’envie, le délire derrière cette saturation, le contenu semble vide. Je ne saurai pas réellement dire pourquoi car les titres sont bien construits, la musique donne envie, et il y a une énergie qui nous prends aux tripes ! Mais quelque chose me dérange. Peut-être est-ce ce côté désinvolte qui peut pourtant être développé dans le Neo ? Sipping l’ont pourtant eux aussi exploité dans leur première sortie, ça ne peut pas être ça. Je sais pas, je n’arrive pas à mettre des mots sur ce sentiment. Je suis devant une page que je n’arrive pas à noircir, non pas parce que je n’ai pas d’inspiration, mais uniquement parce que je n’arrive pas à expliquer ce sentiment.

Il y a des groupes comme ça qui, même s’ils sont au top, ne nous procure que peu de sentiments. Cela ne veut pas dire qu’ils sont mauvais, oh que non, juste que l’on ne se retrouve pas dans ce que la formation propose. Je ne pense pas que ce soit dû au genre car je me retrouve tout de même dans la musique de THE WIGGAR OVERDOSE. Le Neo m’attire toujours autant aujourd’hui, n’en déplaise à certains, et je ne pense pas que cela changera. Le délire des gars de New-York Sous-Bois est vraiment cool, mais même si leur musique est dans la même trempe, je trouve qu’elle manque de relief. On sent le groove émanant de cette basse ronflante, de cette batterie, de ces grattes, de cette voix mais il en ressort quelque chose de froid. Et noter uniquement la musique ne serait pas juste vis-à-vis du combo, tout comme juger uniquement l’univers. Il faut prendre en compte les deux.
Et vous savez quoi ? Avec les deux, ça marche.