Avec une moyenne d'âge se situant proche de 22 ans, le trio parisien arrive avec son premier méfait ou plus exactement, bienfait nommé "Fever". Passons aux choses sérieuses...

Depuis que les cds ont envahi le marché, cela ne rajeunit pas certains, il n'est plus nécessaire de changer de face pour écouter la globalité d'un album. Pourtant dans le cas présent, à l'issue de la dernière plage, j'espérais pouvoir positionner le verso de l'ouvrage afin d'en écouter plus. Afin de maintenir ces émotions procurées.

Sans révolutionner le monde musical, les titres présentés vont droit au but, à l'essentiel. Ils sont en mesure d'aspirer l'attention de l'auditeur, de le captiver. Ce phénomène est quasi instantané, car dès les premières notes on se surprend à claquer des doigts aux rythmes des morceaux, à taper du pied, à prendre conscience que cet album est pénétrant.
Le rock inspiré par un univers lointain, profond lorgnant vers le southern rock, le stoner, distillé par le trio est en mesure de basculer vers des tendances moins académiques teintées de psychédéliques, de rock'n'roll pur. Par ces variations, l'auditeur est maintenu dans une écoute attentive et studieuse. Point de fioritures, point de démonstrations, juste du rock traditionnel, du rock simplement...
Ces sept titres, donnant dans le groove, possèdent une construction travaillée et peaufinée. Il s'en dégage une sensation de préparation adaptée pour envoyer des brûlots sur scène.

Pas de doute qu'avec un tel mouvement rythmique, une telle dynamique, les musiciens de Howlin' Machines sont en mesure de répandre une communion, une liesse certaine dans les salles obscures.