Troisième galette du combo des épiléptiques Australiens qui reviennent avec un nouveau vocaliste en la personne de Jason Peppiatt, auditionné par le groupe peu après le départ de Matthew Chalk suite à des tensions dans le groupe. Ce changement ne semble pas avoir affecté la ligne conductrice du groupe tant la ressemblance est frappante entre le chant de Peppiatt et celui de Chalk.

Dès les premières mesures entamées par « Alpha Breed » le groupe assène encore et toujours ce brutal death torturé à souhait. Nul doute qu’en tant que techniciens respectifs de leurs instruments, les Australiens maîtrisent leur sujet. En somme l’ensemble des titres présente une structure relativement complexe avec des changements rythmiques quasi-incessants le tout exécuté à des tempi des mitrailleuse.
Le duo Joe/David Haley (respectivement guitare et batterie) ne laisse aucun répit à nos tympans avec ce maelström de plans techniques le tout couplé à un Peppiatt au phrasé un ton au dessus de celui de son prédécesseur avec toujours ce chant hurlé alterné hurlé/guttural. Sans pour autant se montrer messianique, la production est elle aussi un petit cran au dessus de « The Scepter of the ancients », en somme très convenable, précise et audible surtout compte tenu de l’intensité musicale du groupe. (mais on est pas chez Dream Theater non plus). Pour résumer, la musique de Psycroptic est un death très intense, efficace et complexe.
Mais cette démarche apparaît très vite lassante et au final les titres manquent cruellement de diversité et d’originalité malgré cette avalanche de riffs. On serait en droit de se demander si le groupe n’aurait pas plus grand intérêt à mettre son gros potentiel technique dans un travail plus fouillé en terme de recherche d’ambiances.

Soit, sans vouloir leur jeter la pierre il faut avouer qu’au fil des écoutes le tout se montre vite redondant mais tout de même, cet album reste un très bon défouloir aux accents techniques qui comblera l’attente des férus de Deathmetal, d’Origin en passant par Necrophagist.