Six albums studios, deux démos, un EP et un split.
MINAS MORGUL sont incontestablement des dinosaures du Pagan Black Metal. Les Allemands ont d’ailleurs sorti leur sixième l’année dernière sous le patronyme « Kult », reprenant là où ils s’étaient arrêtés sept ans auparavant avec « Ära ». Sauf que cette sortie est un peu plus spéciale que les autres : on fêtait en 2017 les vingt ans de ce groupe, preuve de la passion de ce groupe pour la musique extrême…

Après une introduction assez hors-sujet par rapport à ce qui suit, on attaque véritablement le disque avec le morceau éponyme qui fait d’ailleurs une meilleure intro que celle dénommée ainsi. La pluie tapant le carreau de la fenêtre me met en parfaite condition pour ce Black païen bien sombre tapant parfois dans l’atmosphérique. Là où le press-kit décrivait ce « Kult » comme violent et destructeur, je le vois plutôt comme personnel, bien pensé et surtout presque épique. Je ne m’attendais pas à ça, j’étais plutôt parti sur ce que me proposait le bout de papier, et pourtant je découvre un univers vraiment bien foutu. Le ciel qui se cale sur mon écoute renforce peut-être ce sentiment, en même temps que la langue chantée rappelant le peuple Teuton, bien avant l’Allemagne telle qu’on la connait aujourd’hui.
Toujours est-il que ce ressenti est présent, et bon dieu que c’est beau ! Entre les tremolos pickings associés au synthé sur « Ein Teil von Mir », les rythmes de batterie de « Abschied », les voix claires de « Leere », il y a tellement de choses différentes à vivre sur ce disque ! Et toujours en réinventant, les titres s’enchaînent, apportent leurs lots de surprises… Une description détaillée ne pourrait être une bonne chose, c’est un monument, une expérience qui se vit !

Vous l’aurez compris, ce disque m’a bluffé.
N’espérant rien au début de l’écoute, j’ai été soufflé par la puissance de ce « Kult », cette facette atmosphérique sans le vouloir qui sied pourtant tellement bien à MINAS MORGUL ! Une réussite totale en somme, un sans-faute, une vraie expérience, voilà ce qu’est le sixième album des Allemands.