Cela fait plusieurs années que je connais LOCOMUERTE. Si je n’avais jamais écouté (à part quelques extraits) ce groupe avant ce jour, j’avais déjà entendu parler de leur délire « chicanos » qui me rappelait les divers groupes influencés par des pays, des origines comme Skindred par exemple. Surtout, je suis heureux pour le chanteur, El Termito, dont j’ai regardé les podcasts pendant assez longtemps et qui a d’ailleurs sorti un album solo il y a quelques années.
Autant dire que cet album a un petit goût particulier pour mon moi des années 2010 ! Et je suis bien content de pouvoir poser une oreille sur ce « La Brigada de la Muertos » tant on m’a parlé d’ « el Locomuerte » !

Latinos dès le début, le groupe est vraiment ancré dans ce délire gangster hispanique et cela pourrait faire sourire vu les clichés que le quatuor véhicule. En fin de compte, pas tellement car sans les inflexions de voix typiques on est dans du Hardcore plutôt basique, efficace mais sans fioriture à la Suicidal Tendencies ou Hatebreed. Ce côté Mexicanos vient en fin de compte majoritairement du chanteur, qui chante bien-sûr en Espagnol, mais surtout qui transforme sa voix, sa déclamation pour coller au genre.
La voix, parlons-en ! Le mix la met énormément en valeur par rapport à la section instrumentale si bien qu’elle la couvre la plupart du temps. C’est pas énorme, mais bon, j’aurai bien aimé entendre un peu plus les breaks… Et justement, je trouve qu’il y a aussi un contraste entre le chanteur « chicano » et la section instrumentale qui ne possède pas de réels éléments à rapprocher de cette culture. J’aurai aimé entendre quelques notes d’une gamme hispanisante sur les soli, par exemple, notes qui auraient pu rendre le tout encore plus cohérent.
Ou des maracas pour coller au gros délire… Non ?

LOCOMUERTE est un groupe qui peut autant plaire que déplaire, logiquement son album est dans ce même constat. « La Brigada de los Muertos » est efficace, les membres sont tous dans un monde à part. Il ne manque plus que quelques petites choses pour pouvoir en faire un univers unique à commencer par aller vraiment au bout du concept au niveau instrumental. Le problème c’est qu’il va falloir jongler et tempérer pour ne pas risquer l’indigestion… Qui vivra verra.