CHRONIQUES D'ALBUMS




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OESTRE
An zéro [ 2018 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 43.01 - Style : Djent Expérimental Electronique
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : https://www.facebook.com/oestrefr https://oestre.bandcamp.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 24 avril 2018 - Chroniqueur : Eniok
 

Depuis maintenant quelques mois, je me suis plongé sérieusement dans le prog moderne, le djent parfois mêlé à l'electro. Dans les grands noms ont a Plini, David Maxim Micic, l'excellent Sithu Aye. Et en France, j'étais tombé sur Cartoon Theory, qui a entre autre fait un split avec Heptaedium ou des feat avec Plini et David Maxim Micic et qui, au-delà de son artwork magnifique, propose un djent bien plus expérimental qu'à l'accoutumée car, on va pas se mentir, ce style à tendance à tourner un peu en rond parfois, surtout que c'est principalement instrumental. Cartoon Theory était donc une forme poétique du djent. Son artwork asiatique (disons le : japonisant) majoritairement rose, nous plongeait déjà dans une douceur printanière. C'était calme et électronique !

Oui, l'album est pleins d'arrangements alors pas du tout techno hardcore, plutôt sous forme de bruitages/mélodies futuristes aériens. Voilà tout ça pour te dire que j'ai été conquis par ce projet limougeauds.
Pourquoi je te parle de Cartoon Theory ? Et bien parce que peu de temps après avoir acheté le CD, Maxime Lathière, le co-fondateur de Cartoon Theory, me présente son autre groupe qui est dans un délire musical à peu près similaire dans lequel il est batteur et programmeur. Et ce groupe est Oestre.

En ce début d'année est sorti leur quatrième album « An Zéro ». Avant de parler de celui-ci, arrêtons nous un peu sur le précédent qui s'appelle « La Dernière Renaissance », un album de metal indus expérimental. Ah j'en vois râler dans le fond, oui, moi non plus je suis pas ultra fan d'indus, surtout quand on voit ce qui sort la plupart du temps, c'est toujours pareil, même rythme etc... Mais cette « Dernière Renaissance » a, au début de l'album, un riffing plus groove metal que djent et... Oui je sais indus + groove ça annonce souvent de la merde, mais très vite ces riffs lourds et catchy du premier morceau laissent place à des petites touches électroniques comme sur Cartoon Theory ainsi qu'à des riffs syncopés typés djent ! Et sans que je ne sache pourquoi, je préfère ça au groove metal. Et on ne peut pas passer à côté du feat de Gérald De Palmas sur la piste « Patient Zéro »... Ok, je plaisante, c'est juste que le chant clair de Mathieu Récou (le vrai guest) a un timbre un peu nasillard comme De Palmas ça m'a fait rire. Mais je ne me moque pas, De Palmas c'est mon enfance ! En parlant de guest, n'oublions pas le court passage de chant féminin assuré par Zélie, présente aussi sur une piste de Cartoon Theory et qui a une très belle voix qui colle bien avec le style de musique (oui, j'aime bien le djent avec des chanteuses). Bon, en tout cas, je recommande « La Dernière Renaissance », mais l'album qui nous intéresse aujourd'hui c'est « An Zéro » !

Commençons par parler de l'artwork qui est de loin le plus beau du groupe (même si celui de « La Dernière Renaissance » était cool aussi) et il a été entièrement designé par Maxime Lathière justement ! J'aime beaucoup ce genre de cover géométrique et un peu cosmique aussi avec son petit vaisseau spatial tout ça. J'aurais peut-être juste préféré un fond plus sombre, comme dans les teintes du précédent mais... ils allaient pas faire les mêmes artworks !

On a déjà pas mal défini la musique de Oestre et les sonorités électroniques qui l'illustrent ainsi qu'à Cartoon Theory, mais on va parler du point le plus « négatif » ou disons qui me semble le moins inspiré. Il s'agit du chant ! Et oui. Alors il est loin d'être mauvais, d'être sur/sous-mixé ni rien, en fait, je le trouve trop classique. Trop « hardcore moderne ». Il fait un peu « déjà entendu » et je trouve ça dommage pour un groupe innovant. Alors c'est du chant guttural qui varie dans les tons grave et en soi, ça colle bien avec la musique qui est assez violente, mais j'aurai bien vu un peu de chant clair sur certaines parties aériennes ou électroniques (pourquoi pas même du chant clair féminin, un peu comme chez Mechina). Un chant qui aurait plus collé avec une thématique spatio-mathématique ! Ça aurait été génial je pense ! Mais bon, ok là c'est plus mon avis personnel.
Ensuite, exit les passages groove metal ultra téléphonés, entendus maintes et maintes fois dans tous les mauvais groupes (souvent français). Là, maintenant c'est du pur djent. Et quel plaisir de se laisser bercer dans toutes ces saccades qui te retournent le cerveau, puis de se faire emporter par ces charmantes notes électroniques, comme si on voyageait à bord d'un vaisseau spatial tout lumineux, et qu'à travers le hublot, on apercevait d'un côté un petit soleil luminescent qui éclaire une planète recouverte par une immense forêt luxuriante (avec quelques étendues d'eau). Voilà ce que m'évoque la musique de cet album. Et pour redonner une fonction au chant, il me rappelle l'étendue de l'univers qui encercle notre habitacle, il est dangereux, pas très agressif mais imposant.
An Zéro, ça m'évoque le renouveau, ou la création. C'est pourquoi j'imagine un recommencement pour l'humanité (ou juste nous, seul) à la conquête d'une nouvelle Terre accueillant déjà une autre forme de vie (allez, on ne se moque pas mais ça me fait penser un peu au jeu vidéo Subnautica, voilà... Oestre c'est la bande-son).
Oestre nous offre là un album plus qu'abouti. La production est vraiment parfaite (et c'est indépendant), les compos sont plus complexes sans être abrutissantes et il y a même des espèces de breakdowns ! Tout comme pour l'album précédent, l'avant dernière piste est une petite interlude instrumental, je savais pas où placer ça. Et tout est chanté en français.

Oestre, c'est donc mon coup de cœur du début d'année. Un album quasi parfait, la seule chose que je peux reprocher, c'est le chant un poil monotone au final, j'aurais vraiment aimé un autre feat de Zélie, ou bien plus de partie instrumentale.
Un album magnifique que je recommande à toutes les personnes en quête de nouveauté, de voyage immersif et de bon gros djent bien sûr !








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