Ah que ça fait du bien de retourner aux sources, quitte à passer pour un vieux hardos réac’, un ménestrel d’un autre temps, un inconditionel du rock brut et sans artifice. Ici, point d’auto-tune, d’overdubs à outrance ni de post-production studio propice à dénaturer la source de la musique... Du rock, du vrai, du pur, du sanguin...

Ce quatrième album studio des australiens de Electric Mary confirme leur talent à nous transporter dans ce qu’il existe encore de plus «roots» dans la musique rock, à mi-chemin entre un bon vieux Whitesnake ou un Led Zeppelin, en passant par un Cream saupoudré de lourdeur façon stoner...

Oui, c’est gras, c’est hargneux, la voix de Rusty toujours imbibée de tabac et de whisky, erraillée comme jamais, les guitares efficaces et la rythmique groovy nous faisant irrésistiblement bouger la tête comme si nous communiions encore avec le dieu Rock’n’roll... Que c’est bon la pureté d’un instrument sorti d’un ampli, un vrai son de caisse claire et une voix à bouffer du tabac à chiquer sans le recracher...

Bref, je m’enflamme mais un groupe comme Electric Mary (et ses frères d’armes actuels comme Rival sons, Monstertruck et autres réminiscents du hard rock primaire et natif...) me fait du bien par son naturel, sa vérité et ses sonorités vintages et crues qui me font penser que la musique ressentie par les tripes a encore de beaux jours, de belles années devant nous...

Ruez-vous sur ce «Mother», vous serez envahis d’une immense envie de vous déplacer à nouveau dans les salles de concerts applaudir vos artistes préférés et partager un moment unique avec eux. Rock’n’Roll baby !!!