Les Backyard Babies écument les clubs européens à tendance rock depuis maintenant pas mal de temps et traînent derrière eux une réputation de mauvais garçon prêts à tout pour se payer une bonne rasade de whiskey Américain premier choix. J’étais donc impatient de glisser le cd dans mon lecteur, déjà fébrile à l’idée de faire connaissance avec ces délurés d’origine scandinave….

Après quelques minutes, je me suis vraiment demandé comment on pouvait encore en 2006 servir ce genre de musique légèrement moisie sur les entournures et franchement brûlée en son centre ! Merci quand même à eux de m’avoir permis de rajeunir d’au moins dix bonnes années, car tout y passe, les influences envers des groupes de la grande époque du heavy rock calibré 80’s sont bien présentes, je pense en particulier au Motley Crue des débuts ou Twisted Sister pour certains refrains. Pas franchement rentre dedans mais assez bien fichu pour rentrer dans une oreille et ne pas ressortir de l’autre en un éclair ! Mais ne vous y trompez pas, car la plupart des titres de ce disque n’ont de rock que les rythmiques rapides des guitares et rien d’autres. Le reste donne plutôt dans la « radio » attitude et semble tout droit calibré pour le marché de l’oncle Sam voir le Nord de l’Europe, car dans nos contrées si pleines d’entrain et d’ouverture, aucun risque d’entendre ne serait ce qu’une note de « people like people like people like us » sur une de nos « nombreuses » radios rock.

Bref, restons penchés sur le cas Backyard babies pour qui le cœur métallique des ses débuts prometteurs n’est plus qu’un simple souvenir ! Vrai amateur d’électricité bien huileuse, passez rapidement votre chemin… il est vrai qu’une vie dédiée à la musique dite de Belzébuth ne doit pas etre tous les jours de tout repos, et que l’attrait de l’argent rapide et facile doit etre tentant, mais s’il vous plait messieurs un peu plus de discrétion serait la bienvenue !
Le skeud se termine enfin et rien ne m’a paru digne d’intérêt, tant la platitude des morceaux atteint des sommets rapidement, l’artwork est finalement à l’image de la chose, rétrograde et peu inspiré….