ASYLUM PYRE « N°4 »


Nos chers metalleux français nous sortent cette année leur bien-nommé quatrième album, 4 ans après son prédécesseur Spirited Away. Asylum Pyre, bien qu’ayant changé de chanteuse, semblent plus puissants et énergiques que jamais et nous proposent un metal moderne teinté de notes electro et indus du plus bel effet.

Le son global est dantesque, les compositions comportent un bel éclectisme, les morceaux sont parfois à la limite du standard grand public, « One Day », « Sex,drugs and scars », «Borderline» et font de suite penser à Amaranthe, qui s’est depuis longtemps spécialisé dans le metal à tubes. C’est efficace mais si cela semble parfois un peu trop attendu mais le groupe est capable de beaucoup mieux, la preuve avec « Lady Ivy » tubesque, «On first earth» épique, « Dearth » qui flirte avec le metal extrême, « The right to pain » et son côté speed mélodique Helloweenesque et « MCQ Drama » qui pourrait faire partie d’un des travaux de sieur Peter Tatgren (Hypocrisy, Pain).

La nouvelle recrue Ombeline "OXY" Duprat étonne, épate, surprend par sa présence indéniablement efficace, son registre vocal très étendu prend presque la main sur les compositions qui sont à tout point excellentes et efface totalement le vocaliste masculin, Johan Cadot, qui du coup peine à s’imposer. Elle ne fait pas pour autant oublier l’ancienne chanteuse Chaos Heidi qui reste une des clés du passé et du son du groupe, mais l’évolution vocale et musicale est bien là, jusqu’au dernier morceau « The Cemetery Road », où cette fusion entre chansons calibrées et mélange de style apporte une étonnante modernité qui manque un peu à certains groupes actuels.

Un bien bel album donc, où l’énergie et la puissance des musiciens se mêlent aux mélodies et aux sons novateurs et entraînants. Asylum Pyre est passé d’un metal progressif hargneux à un power metal moderne, ce qui s’appelle tout simplement l’évolution d’un groupe. Du pur bonheur, une réussite !