JORDAN RUDESS Wired for madness [ 2019 ] |
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CD Album Durée : 63.08 Style : Metal prgressif |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 13 août 2019 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Voici venir le nouvel album de Jordan Rudess, claviériste de Dream Theater, et c’est toujours un moment délicat pour moi, car claviériste moi-même, je suis toujours tiraillé entre l’appréhension d’une probable déception et le désir d’une bonne surprise. Certains albums du musicien m’avaient franchement déçu de par l’absence totale d’émotions dans son style et ses sons utilisés, et c’est ce qui me pose problème depuis quelques années avec Dream Theater, groupe que j’ai tant aimé jadis... Cet album est plutôt une bonne cuvée, donc une bonne surprise pour moi, le Malmsteen des claviers a réussi à allier le record de vitesse de notes à la seconde, ses sons futuristes synthétiques improbables et beaucoup d’instants de beauté, des chansons au format standard, avec de l’émotion et de la mélodie, grâce notamment à sa propre voix feutrée et assez grave et son jeu de piano unique... Jordan s’est entouré de pointures, entre autres ses acolytes de DT John Petrucci et James Labrie, mais sont également présents le guitariste Joe Bonamassa sur l’excellent titre jazzy bluesy « Just Can’t Win », Vinnie Moore, Guthrie Govan, les batteurs Marco Minnemann et Rod Morgenstein, son complice de toujours et le bassiste Alek Darson. Après les imbuvables «Wired for Madness Part I & II», et malgré la qualité des chants de Jordan, James Labrie et d’une voix féminine, la longueur de ces pièces décousues et comportant au moins cinquante sonorités de claviers différentes et des rythmes improbables sans aucun sens me fatigue assez vite et me laisse réellement de marbre (33 minutes au compteur pour ces deux parties tout de même, il faut être courageux pour supporter autant de mini-morceaux dans ces deux gros pavés...) Je me rassure par la suite en me délectant de «Off the ground», superbe ballade pop prog chantée par Jordan et sa belle voix grave et de «Drop Twist», bon morceau très fusion. «Perpetual Shine» repart hélas un peu dans le n’importe quoi des deux premiers morceaux mais la suite est superbe, «Just can’t win» est excellente de feeling façon jazz blues typée seventies, et «Just for today» et son rythme langoureux rappelle un peu Alan Parson ou encore quelques moments calmes d’Emerson, Lake and Palmer (rappelez-vous Lucky man...). Le prog étrange de «Why I dream» termine l’album et surprend par cette voix trop grave étonnante pour ce style alambiqué, on aurait préféré les envolées lyriques de Labrie sur ce titre, car quoi qu’en dise cette mode actuelle d’une partie des fans de Dream Theater qui consiste à être injuste et mauvais avec cet excellent chanteur, je reste épaté par sa voix unique et irremplaçable. Petit aparté à l’égard de ces gens frustrés et gratuitement méchants qui encensaient ce même chanteur il y a 20 ans, ne vous êtes-vous jamais dit que c’étaient les récents morceaux et albums de Dream Theater qui étaient mauvais, et pas le chanteur du groupe ?? mmh ?? En tout cas, cet album certes décousu et progressif dans le sens premier du terme a le mérite d’innover et de donner de l’espoir face à l’inspiration du claviériste et de son talent nouveau de vocaliste. Cette musique est néanmoins réservée aux fans de prog ou même de jazz prog futuriste, certainement ceux qui étaient fans du fameux et culte Liquid Tension Experiment des années 2000, projet dont il faisait partie avec Mike Portnoy, John Petrucci et Tony Levin (Peter Gabriel). Une belle et intéressante oeuvre. |
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