Hé les amis du heavy-rock à la Française, vous aimez Lofofora et Mass Hysteria, c'est sans problème, sauf que l'on a eu tendance à laisser sur le bord de la route (666) certains groupes qui valaient le détour depuis plus de 20 années. C'est le cas de STUBORA, trio Lorrain (Paris/Nancy) qui nous offre son cinquième enregistrement ce 20 Novembre 2019, un pavé dans la mare noire du rock qui arrache et qui s'intitule "horizon noir" cela ne s'invente pas !

Ce nouvel opus est donc sombre et le trio le présente ainsi "vivre, survivre, mourir, ressentir, aimer, souffrir, haïr, regrets, remords désespoir... Autant de sentiments différents inspirés du monde qui nous entoure, de situations vécues et d'expériences de la vie...".
Bon, l'engagement textuel est précisé, mais la musique dans tout cela, qu'en est-il ?

Eh bien la musique est lourde et heavy (pléonasme) flirtant souvent avec le stoner et délaissant quelque peu le punk-hardcore entrevu lors des précédentes sorties de la formation. A l'aide d'un chant habité, d'une guitare incisive et racée, d'une basse plutôt énorme et bien présente, d'une batterie plombée à souhait, mais tirant parfois son épingle du jeu, la musique de Cyril, Mick et Niala se veut efficace, puissante et accrocheuse (une touche de djent par-ci par là pour l'aspect moderne)) supportant avec une certaine dextérité des textes inspirés et variés à souhait dans des tranches de vie.
En treize titres pour plus d'une heure d'écoute, Stubora semble donc vouloir enfoncer le clou après tant d'années à se débattre "comme un diable dans un bénitier" sur la scène frenchie ; alors est-ce enfin l’album de la renaissance ?

Oui peut-être ou même sûrement, des "ténèbres éternelles" à "tout peut finir demain" en passant par "cerveau limite", "soleil noir", "brune, noire, peur et feu", Stubora signe donc avec "horizon noir" une oeuvre aboutie et marquante. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire, alors découvrez vite ou redécouvrez ce heavy-rock aux textes écrits dans la langue de molière vous ne le regretterez sûrement pas, voila c'est dit !