NILE a en quelque sorte révolutionné le retour sur le devant de la scène du renouveau death-metal en 1993 en apportant une certaine dimension pharaonique au death technique notamment en y incorporant des ambiances mystiques, ensorcelantes et carrément imparables.
Et si "in their darkened shrines" et "annihilation of, the wicked", respectivement troisième et quatrième album du groupe, avaient des allures d'albums ultimes, la sortie de cette fin d'année (1er Novembre) intitulée "vile nilotic rites" nous démontre le contraire en nous prouvant que la bande à Karl Sanders a encore et toujours de la ressource. Car ici on nous offre un dixième enregistrement remarquable à tout point de vue et qui devrait passer en boucle dans toutes les chaumières du metal extrême.

Ecouter un nouvel album de Nile, c'est un peu comme entrer en religion, c'est avancer pas à pas au fil des 11 titres du nouvel opus dans les méandres de rites, non seulement égyptiens comme bien souvent, mais aussi dans des aventures inspirées par d'autres anecdotes historiques ayant un fil conducteur avec d'autres civilisations qui ont laissé des traces indélébiles dans notre inconscient.
Avec Nile une certaine magie opère, fruit du travail cette fois collectif des quatre membres de la formation et cela se remarque lors de l'écoute des 55 minutes d'un enregistrement soigné où chaque composition s'imbrique une à une dans la construction d'un monument antique (old-school ?) mais résolument moderne. Tout ceci nous prouvant encore une fois la richesse de l'inspiration de Nile et de son rendu musical exceptionnel. Un rendu musical qui vous tient en haleine tout au long de l'enregistrement sans temps mort.
Et comme avec tous les albums des Américains qui magnifient le death technique, il vous faudra écouter "vile nilotic rites" de bout en bout sans interruption, cette oeuvre s'appréciant comme un tout avec ses moments intenses et rapides, ses lourdeurs malsaines et ses envies puissantes, violentes et vénéneuses à la fois.

Une conclusion s'impose après l'écoute de ce nouveau skeud, nous dirons que Nile n'a jamais été aussi talentueux et remarquable, c'est sans appel !