Totalement inconnu pour ma part, ce groupe au nom étrange intrigue par la pochette du CD, plutôt connotée musique urbaine et par le look des deux hommes présentés (dont le compositeur principal, on le verra après), bonnet sur tête, sweat à capuche et grande barbe. D’entrée et peut-être bêtement, je pense à de la pop moderne ou carrément du rap ou de l’électro.

Quelle bourde mes enfants ! The Price nous vient d’Italie et c’est en fait un projet monté et composé par le guitariste et multi-instrumentiste Marco Barusso, dans lequel une pléiade d’invités jouent de leurs instruments respectifs, pour une ambiance générale très rock/metal moderne. Je respire…

On passe par de nombreuses influences prestigieuses, de Muse sur « Tears roll down » à Sixx AM pour « A MG of stone », en passant par une touche de 30 seconds to Mars dans l’intention de « My escape ». « Enemy » nous envoie une bonne dose de stoner-rock avec un refrain entêtant et « Take back our life » détient une telle touche gothique qu’on jurerait qu’Andrea Ferro de Lacuna Coil est venu poussé la chansonnette. Eh bien, non, c’est la voix d’Enrico Scutti qu’on apprécie ici ; par contre le batteur de Lacuna Coil Ryan Blake Folden apparait plus loin, sur « On the edge of madness » pour un beau moment de bravoure et assez obscur, et surtout plus metal, on n’allait pas se priver du talent du bonhomme quand même…

On frôle également le punk-rock, en tout cas le power-rock avec « Lilith » et son énergie communicative, on jurerait que les mecs d’Audrey Horne sont passés par là, mais là encore, ce sont des connaissances de Marco qui nous emballent tant. Le format assez court des chansons et les refrains sont très efficaces dans The Price, comme dans la power-ballad « Stormy weather » qui commence avec un riff à la Devin Townsend pour s’alléger en un refrain tout droit sorti d’un Nickelback de leurs grandes années de règne médiatique passé.

On remarque également la présence du chanteur/producteur/faiseur de tubes du label Frontiers Alessandro Vecchio pour un « Under my skin » de toute beauté où sa voix se mêle parfaitement à tout l’univers de cet album éclectique et très bien composé pour ce morceau évidemment typé Heavy classique (on disait AOR dans l’temps…), tel un bon vieux Pretty Maids, un Royal Hunt ou encore plus récemment Voodoo Circle.

La musique de Marco flirte également avec le surf-rock façon Green Day sur « E.C.P. » mais l’album se finit très simplement sur « Strange World », morceau pop très standard et totalement insipide, ce qui tranche vraiment avec tout le reste de l’album. Une reprise peut-être ?


Ce premier album de Marco Barusso est vraiment un coup de maître. Les artistes présents sont tous très bons, les chanteurs très énergiques, ce qui permet de nous faire ressentir une onde de jeunesse et de dynamisme, tout en mêlant puissance sonore et légèreté. On remarque beaucoup d’influences musicales comme je l’ai décrit mais toutes très bien assimilées et évitant ainsi le plagiat ou la copie trop dérangeante… La production est à la fois claire et profonde, encore le travail de Marco, un bonheur pour les oreilles avides de nouveauté et de fraîcheur. Un coup de cœur pour moi, à l’évidence.