Le groupe français se pose ici dans la veine du Rock poilu, simple et efficace. Certains esprits pourront dire que le créneau est déjà largement rempli, ce qui n'est pas faux, mais allons-nous vraiment nous plaindre qu'un disque supplémentaire se rajoute à l'édifice ?

A l'écoute de cet album, autant tuer le suspense dans l'œuf et répondre NON.

Après l'intro "Who ?", les Dreadful Hippies nous tabassent d'entrée de jeu avec la déferlante "Minus". Gros son, voix de Nico Green bien éraillée, murs de guitares mastocs et section rythmique bien mixée, le tout pour un résultat sonore naturel et percutant, on rentre de belle manière dans le vif du sujet ! Les titres parsemant l'album proposent des ambiances variées, allant du rock bien burné ("The Other 99", " U're mIne") à des titres plus posés, versant un peu dans l'esprit sixties, voire bluesy (""Something Nu"). Le groupe varie très intelligemment son propos tout au long de cette galette et chapeau à Mister Green d'aussi bien moduler sa voix. De plus les titres ne s'étirent pas en longueur ; à mon sens, c'est bien pensé !

L'album se termine sur un "Dreadful Hippies", très inspiré, qui ravage tout, de manière classieuse avec un refrain mémorisable dès la première écoute. Ça riffe velu, on en redemande !

Le groupe nous livre ici une offrande variée et cohérente. Une excellente découverte pour ma part.