Black Swan est un nouveau groupe, et «Shake the world» est leur premier album. Mais ne vous fiez pas aux apparences, ses membres ne sont pas des jeunes chevelus récemment arrivés sur la scène Heavy des années 2020. Ce sont de vieux briscards qui le composent, à savoir le batteur Matt Star (Ace Frehley, Mr Big), Jef Pilson (Dokken, Foreigner), l’excellent guitariste Reb Beach qui officie au sein de Winger et Whitesnake et le chanteur Robin McAuley, bien connu pour sa collaboration avec Michael Shenker.

Quand on a dit ça, on a tout dit, ou presque. Les gars savent jouer et chanter, ils savent composer, ils savent arranger des morceaux de Hard-Rock léchés et inspirés, rythmiquement implacables, munis de refrains accrocheurs et de soli incroyablement virtuoses.

Nous avons donc un panel de ce que les groupes dans lesquels ils officient savent faire le mieux, mid-tempo, ou plus speed, du cru et du plus soft, un peu de shuffle, ternaire et binaire réunis, et deux ballades parce que c’est joli les ballades... Ecoutez donc «Make it there» et dites-moi si ce titre ne vous fait pas penser à du bon Journey.

Robin détient toujours cette puissance vocale aiguë, tel un Steven Tyler bien burné ou encore un Graham Bonnet qui ne vieillit pas ; j’ai un grand respect et une admiration pour tous ces chanteurs de Heavy d’un âge certain qui ont su garder et leur forme physique, vocale et leur émotion intactes.

Je ne peux que vous conseiller cet album si vous aimez les riffs tranchants d’antan et les mélodies éraillées à souhait, qui font battre frénétiquement la mesure. Ce style il est vrai un peu rétro a donc encore de beaux jours devant lui, tant qu’il est joué avec autant de talent et de ferveur.