Salut !

HEADS, trio Germano-Australien, sort son 3ème LP, après deux premières galettes déjà remarquées.
L’album démarre avec le titre « Empty Towns », à l’ambiance lourde, voir oppressante et son chant lancinant.
« Weather Beaten », est plus agressif mais tout autant pesant, avec la voix déchirée de ED FRASER, une guitare tranchante comme une scie circulaire et une rythmique assommante.
« Push you out to sea » est un très bon titre, bien noisy qui se démarque dans ce début d’album un peu linéaire.

« loyalty » ne déroge pas à la recette des titres précédents. Le chant est toujours monotone dans le sens littéral du terme. La basse et la batterie sont plombées mais la guitare se fait un peu plus aérienne sur un final qui permet de reprendre quelque peu son souffle dans ce climat étouffant.

Le titre suivant « Rustly sling » entre dans le cerveau comme un poison dans le sang. Lent et répétitif, il prend aux tripes.
« Nobody moves, Everybody talks » est certainement le titre le plus accrocheur de cet album.

Il faut attendre le morceau « Paradise » pour avoir le sentiment de sortir enfin du schéma un peu hypnotique du reste de l’album.

Même si l’ambiance globale de ce LP n’est pas à la gaieté, même si les titres s’enchaînent parfois dans une uniformité un peu lassante, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un bon album de punk-rock, noisy. Le chant ressemble à une prêche pour les messages politiques que le groupe entend diffuser. Le côté sauvage, expérimental, et pesant de l’ensemble donne un côté fin du monde, post atomique ou juste avant la catastrophe. A voir et surtout à écouter.

Stef