Voila un bon groupe qui évolue dans un thrash death des plus sulfureux. En effet VII Arcano nous balance son métal rapide et agressif en travers la gueule pour nous donner une grosse claque duquel on aura du mal se remettre.
Mais fouillons plus profondément dans ce Nothingod afin de nous rendre compte de la vraie qualité musicale de cet album.

La première chose qui saute aux yeux (ou plutôt dans ce cas aux oreilles) c’est la qualité des riffs. Très accrocheurs et originaux, ils piquent à un peu tous les courants tel que le heavy (presque normal pour du thrash) ou encore le métalcore (chose beaucoup plus rare) mais tout en gardant leur essence death ce qui les rend violent et puissant ! Non VII Arcano ne fait pas dans la dentelle et la batterie suit parfaitement ce mot d’ordre. Elle se donne à la mesure des guitares et délivre la puissance suffisante pour apporter encore un peu plus d’agressivité avec son matraquage de double et ses blast furieux.

Ce qu’on remarque également c’est que Nothingod c’est un peu la fête de l’harmonique. En effet les gratteux s’en donnent à cœur joie et en mettent partout où ils le peuvent, mais loin de nous saouler, ils sont parfaitement placés et constituent un petit plus non négligeable.
Malgré tout cela VII Arcano ne sort pas tellement des groupes typiques du genre tout en restant parfaitement bons... Et bien c’est sans compter sur nos bougres ! Il faut attendre quand même la fin du 4eme titre (Final Dream) pour voir l’apparition d’une partie mélodique dans ces tourments death thrashesque. Au début cela surprend plus ou moins mais c’est tellement maîtrisé et a propos que ça passe comme dans du beurre.

Et c’est à partir de cette chanson que VII Arcano donne toute la mesure de son talent, en sortant un peu des conventions et en osant plus, plus brutal, plus rapide, plus de parties mélodiques (Down The Afterworld ou encore Burnt Offerings), l’influence thrash se faisant de plus en plus sentir, lorgnant même par moment vers le heavy (An Assassin Charisma), avec des solos à couper le souffle (Burnt Offerings).

Un dernier mot sur le chant. Soyons clair se n’est pas lui qui impressionne c’est pour cela que je n’en parlerai que brièvement. Il est maîtrisé, mais reste tout de même ancré dans le guttural plutôt grave, rien d’extraordinaire dans cette maestria qui l’entoure.

Bref, un groupe que vaut vraiment la peine d’être connu ! Cet album est très bon, on ne s’ennui pas une seconde, on en redemande même !