COLD LANDS se forme en 2011 du côté de Grenoble. Le groupe officie dans un premier temps sous forme de quatuor pour finalement devenir le projet musical de Alexandre MARTORANO. On le retrouve ici accompagné du bassiste Yacine RAIK et des trois batteurs Anthony BARRUEL, Patrick ARGENTIER et Vincent RENAUDIN. Cela me rappelle d'ores et déjà un projet du type PORUCPINE TREE mené de main de maître à l'époque par Steven WILSON. Le rapprochement peut aussi se faire d'un point de vue musical mais nous verrons cela dans un deuxième temps. En tout cas COLD LANDS nous revient aujourd'hui avec un quatrième album, « In The Light ».

La production de ce disque est impeccable, très professionnelle. Celle-ci est assurée par Francesco ALESSI du studio LE HANGAR 38. C'est clair et propre comme rarement. Sans le soutien d'un label, ce groupe nous délivre un album d'une grande qualité. C'est d'ailleurs relativement incompréhensible que personne, aucun label ne soit derrière un tel album et on ne peut qu'espérer voir les choses changer rapidement de ce côté là.

J'évoquais dans mon introduction PORCUPINE TREE, à juste titre. Nous sommes dans un style proche, proche aussi d'une certaine façon d'ANATHEMA et de cette vague de groupes qui naviguent sur des flots à l'écart du metal mais avec des racines et des influences qui en découlent. COLD LANDS nous livre pas moins de 12 titres où se mêlent énergie et émotions. On débute avec « The Moon Circle » qui introduit doucement cet album. L'enchaînement avec « The Liars Prayer » se fait d'une manière tout à fait naturelle. On reste sur le même type d'ambiance, du moins au début. Les guitares saturées font leur entrée avec puissance, tout comme la voix. L'ensemble est impeccable, d'une grande maturité. Nous ne sommes pas face à un groupe amateur. COLD LANDS sait ce qu'il fait, sait où il va et sait ce qu'il veut. Cela se ressent dans ses arrangements, sa façon de poser ses rythmiques et les chorus dans des morceaux tels que « My Visions » ou « City of Water ». Ce dernier titre cité fait d'ailleurs partie de ces morceaux qui restent bien en tête grâce à ses lignes de chant bien pensées. On change d'ambiance avec « Crossing » pour se poser. On est sur un morceau beaucoup plus atmosphérique. Le rock est toujours là mais l'ambiance est particulièrement bien travaillée. On garde cependant quelques parties dynamiques qui viennent apporter du contraste et une grosse énergie sur ce très bon morceau. On poursuit avec le très bon « Face The Light » avant de se poser pour de bon avec « Wasted In The Wind ». C'est ici sûrement qu'on rejoint le plus l'école anglaise du rock atmosphérique avec ce morceau basé principalement sur les claviers. On retourne vers quelque chose de plus électrique avec « I Begin » ou « The Blue Men » et « He's Coming ». Il y a presque quelque chose de la New Wave dans ce morceau. Cela vient sans doute de la rythmique. Ce style est de toute manière assez libre. On y trouve des morceaux particulièrement contrastés et variés. COLD LANDS sait piocher là où il faut pour en sortir quelque chose de qualité. C'est encore très illustré avec un morceau tel que « Here You Are ». La guitare acoustique, si ce n'est pas un effet sert de support à une ligne de chant impeccable. On conclut enfin avec « The Winged Fog ». COLD LANDS se fait ici un peu plus progressif tout en gardant sa ligne de conduite musicale développée ici. On conclut avec un titre à la fois massif et mélodieux à souhait.

La pire chose que je puisse souhaiter à ce groupe est de trouver un label au plus vite et de bénéficier de tous les avantages dus à sa maîtrise. Ce disque regorge de qualités et d'un savoir faire certain. N'attendez pas pour aller soutenir COLD LANDS.