Amis du death métal, veuillez passer directement aux chroniques suivantes. Influencées par les contes et légendes de bretagne, les deux (charmantes) musiciennes d’Artesia présentent en effet avec « Hilvern » un album destiné aux amateurs de douces sonorités…
…voir même de très douces sonorités ! la musique développée par Artésia est en effet très lente, très planante, avec un chant féminin éthéré (et qui demeure en arrière plan) doublé par de longues plages de synthé.
Quelques notes de piano viennent se rajouter par touche à cette base, apportant un aspect mélancolique supplémentaire (comme sur 3. « Rencontre avec la dame »), mais ce sont surtout les passages au violon qui véhiculent cette émotion (7. « Prière au mortel ») que veulent assurément faire transparaître les musiciennes. Si les textes font souvent référence aux ambiances mystiques des forêts, l’atmosphère reste tout de même moins médiévale que celle de groupes tels que Arcana, moins sombre que chez Dark Sanctuary et moins magique que Dargaard et le petit coté composition minimaliste rébarbatif laisse progressivement notre enthousiasme sur sa réserve.

Artesia ne semble en effet pas parvenir à développer ce petit « plus » qui sont les marques des groupes précédemment cités en références et sans cela, leur musique fait certes ressortir un certain aspect émotionnel, mais reste en fin de compte banal. Heureusement, Artésia évite le piège des titres interminables en proposant des compositions de courtes durées, mieux appréciées.
L’exercice de la musique atmosphérique n’est pas si facile, et proposer une musique lente n’est pas toujours suffisant pour toucher les cœurs. « Hilvern » a pourtant su par moment laisser entrevoir un visage séduisant qui ne se révèle pourtant dans son ensemble par encore convaincant.