Un nouvel album de Moonspell est toujours très attendu, les portugais étant en effet connus comme étant créateurs d’opus aux styles toujours différents et inspirés ; que nous réservent-ils cette fois ci avec « Memorial » ?

Oh oh, intéressant, car si les premières notes de l’intro plonge directement l’auditeur dans des sonorités déjà découvertes sur des album tels que « Irreligious » ou « Sin peccado », le premier titre l’embarque directement dans un monde proche de celui du projet parallèle « Daemonarch » de 1998 ! Terminé les vocaux clairs et murmurés (présents uniquement par touches sur 3 titres, et surtout sur 12. « Luna », la seule compo de l’album, plus lente, qui se rapproche plus de « Darkness and hope »), Fernando évolue dorénavant dans un registre très agressif, avec une terrifiante voix d’outre tombe.
Niveau batterie, ça attaque également plus à la « double » et sans retenue ; ajoutez par-dessus tout cela des guitares très électriques, saccadées et vous obtiendrez une atmosphère au paroxysme de la noirceur, et les perpétuelles plages de synthés en arrière plan ne sont assurément pas là pour créer une ambiance de bien être. En y repensant, il est vrai que le nouveau logo et le visuel de la pochette aurait pu nous mettre sur la voie. Deux atmosphères, l’une agressive en début d’album (2. « Finisterra » ), l’autre dans un style plus «horreur/funèbre » dans les derniers titres(10. « Once it was ours ! » )se mélangent alors pour faire de « Memorial » un album gothic dark, certainement le plus sombre de l’ère Moonspell (mais avec toujours de très belles lignes mélodiques, avec 4 titres instrumentaux aux passages acoustiques qui permettent de faire quelques pauses au milieux de cet album tendu et puissant).

Une nouvelle page s’écrit donc avec brio pour Moonspell, qui effectue avec cet album un « retour aux sources » mais avec l’expérience en plus, une belle surprise et une belle réussite.