CHRONIQUES D'ALBUMS




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EVERGREY
Escape of the phoenix [ 2021 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 58.42 - Style : Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.afm-records.de
Contact groupe : http://www.evergrey.net
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 janvier 2021 - Chroniqueur : IvanJack25
 

Il faut bien l’avouer, cela fait quelques années qu’Evergrey tourne un peu en rond, nous proposant une suite d’albums assez convenus, sans grande nuance notable les uns avec les autres et l’inspiration des débuts semble s’être dissipée dans les méandres de la routine musicale que chaque groupe hélas connait un jour.

Je regrette avec un peu de nostalgie l’émotion qui me prenait à l’écoute d’un Recreation Day, ou d’un Inner Circle, lorsque la puissance des guitares tranchait avec ce côté gothique, voire dark des claviers aériens, ornés de la voix unique et rocailleuse de Tom Englund, prête à se fêler à chaque chanson. Ce son unique qui est devenu au fil des décennies la marque de fabrique du groupe n’a hélas pas su se ressourcer comme il aurait dû évoluer et, après le Monday Morning Apocalypse, le dernier excellent album du groupe, à mon avis totalement personnel et subjectif je le reconnais, j’ai cherché en vain un peu de révolution au sein de la musique des suédois. Les chansons étaient attendues et même les lignes de chant de sieur Tom se sont empêtrées dans les mêmes motifs, rythmiques et notes, si bien qu’on ne savait plus très bien quel album nous étions en train d’écouter, Torn, Hymns for the Broken ou même The storm Within… En 2019, The Atlantic avait amorcé un petit virage sur quelques moments assez osés et qui faisaient varier, en bien, cette constance un peu morne des années passées.

Le cru 2021 est bien meilleur ! D’entrée, je suis conquis par les premiers morceaux, dont «Forever Outsider», bien que non révolutionnaire, pose une belle empreinte, puissante et grave (mais jusqu’où vont aller les guitares à ainsi baisser les tonalités, descendant au la voire en sol dièse en-dessous de la septième corde de si), magnifiée par un Tom Englund en grande forme vocale. «When August mourn» me conforte dans le sentiment qu’ils reviennent à leur son d’origine, ce mélange savoureux de metal organique et de passages très aériens, ce côté atmosphérique continue bel et bien avec « Stories », si bien qu’on se croirait revenu aux meilleurs moments des chef d’œuvres que sont Recreation Day et même celui d’avant, In search of Truth. Je pense que le tout nouveau projet de Tom avec le pianiste Vikram Shankar, « Silent skies », très épuré et mélodiquement parfait a fait du bien à l’inspiration du chanteur-guitariste, l’exhortant peut-être à axer ses compos sur la recherche de l’essence même du groupe – encore un avis très personnel bien sûr…

Ce retour aux sources aurait-il à voir avec le titre de l’album, l’évasion du Phénix ? Probable que tout cela soit conscient et volontaire. « Dandelion Cipher » nous propose un mid-tempo propre au groupe sans surprise mais très bien ficelé, suivi de « In absence of Sun », grosse power-ballad, débutée par le piano inquiétant de Rikard Zander suivi d’un chant doux et fragile, orné d’un soupçon de chorale superbement délicate. Le morceau continue dans une lourdeur obscure, grave et lancinante, et où les deux guitaristes Tom et Henrik Danhage s’en donnent à cœur joie, se partageant glorieusement les chorus et les harmonies.
Nous avons ensuite droit à «The Beholder», morceau langoureux où le chant se partage entre Tom et James LaBrie (Dream Theater). Enfin... l’apparition de James est un peu éphémère, on se demande d’ailleurs à quoi sert de proposer un duo aussi peu intéressant au milieu d’un album aussi riche. Le point faible de l’album, c’est certain...
« Eternal Nocturnal », presque pop dans l’aspect, est dotée d’un très bon refrain et de belles lignes de chant, toujours accompagnés de puissantes rythmiques martelées par le puissant Jonas Ekdahl (également co-compositeur) et discrètement complétés par le bassiste Johan Niemann. « Escape of the Phoenix » enfonce le clou de la pesanteur écrasante de l’ensemble et fera certainement un carton en live avec des milliers de têtes « headbangant » à l’unisson, je vois déjà l’image…
Nouvelle ballade atmosphérique et hors du temps, « You from you » conforte la maîtrise mélodique du groupe, j’aurais bien aimé un duo vocal entre Tom et son épouse Carina, élément lumineux qui faisait partie de la plupart des albums d’Evergrey par la participation sur un ou deux morceaux de cette excellente chanteuse trop méconnue. Dommage, l’émotion de ce titre en aurait été renforcée.
Le final est grandiose avec « Leaden Saint » et « Run », résumant tout ce pourquoi nous aimons Evergrey, passion, noirceur ou lumière, émotions intenses, virtuosité des musiciens mais sans démonstration technique, puissance sonore alliée aux mélodies recherchées et uniques.

Un bien bel album que ce « Escape of the Phoenix », qui prouve que chaque groupe peut un jour ou l’autre se renouveler et trouver une nouvelle inspiration afin d’éviter de tourner en rond dans son propre monde et toujours continuer à avancer. Je vous le conseille vivement.









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