Quand le boss du webzine m’envoie un mail me disant : « Tiens, toi qui aimes les trucs barrés, tu peux me chroniquer le dernier Psykup ? »,… je me suis dit que ça n’allait pas être de la tarte.
Véritable OVNI de la scène française et revenant d’entre les années 2000, Psykup a fait un retour remarqué avec « Ctrl+Alt+Fuck » en 2017, album que j’ai survolé à l’époque. Du coup, j’allais devoir me mettre à fond sur ce « Hello Karma ».
Quand des gars se disent inspirés par Strapping Young Lad, Mr. Bungle ou Primus, on peut s’attendre à un joyeux bordel et à un sacré level. Force est de constater que, dans l’ensemble, c’est plutôt réussi et extrêmement jouissif.

L’album démarre assez mollement et ça me surprend un peu, en effet les trois premiers titres sont assez sages et ne me donne pas ce frisson de folie que j’attendais dès l’introduction. Que l’on se comprenne bien, on est quand même sur des malades, donc c’est évidemment très original et iconoclaste (« Masturbation Failed ») mais l’album ne décolle qu’avec la piste 4 : « Chaos Why Not » et son final à l’accordéon qui déboule sur « Sun is the Limit » magique.

Inutile et un peu rébarbatif de vous faire du titres par titres, mais les morceaux sont fouillés, les deux voix s’entremêlent à la perfection et on a souvent ces petites intonations d’ « Alice in Chains » fortes agréables.

L’ensemble de l’album est rafraîchissant de folie et de dinguerie, le tout maîtrisé par des musiciens talentueux. À cet instant précis, je rêve d’écouter cet album en live tellement certains passages sont jouissif « Lucifer is Sleeping » ou « Catch Me if You Can ». Vraiment une belle claque les gars.
Le final « For the Ones » est fédérateur et un peu émouvant (mais qu’est-ce qui m’arrive ?) et montre une face introvertie du groupe.

J’ai donc adoré cet album et je ne doute aucunement qu’il va cartonner parce qu’il fait du bien. Et les gars, on se donne rendez-vous en live !